Paris a réalisé une entame de second trimestre qui a pris l'aspect d'une débâcle en milieu d'après-midi, avant un rebond qui sauve un peu les meubles au cours des 90 dernières minutes.
Le CAC40 a effacé la moitié de ses pertes en clôturant en repli de -1,44% à 4.322Pts, le bilan hebdomadaire ressort négatif de -0,17% contre -2% vers 15H15 (3 semaine de repli consécutive).
A un moment, l'indice CAC perdait -2,8% (à 4.261), ce qui rappelait de mauvais souvenirs après les -2,45% du 4 janvier, journée d'entame du 1er trimestre).

Mais le plus troublant, c'est que la base des mêmes éléments macroéconomiques, Wall Street s'inscrit dans le vert et rajoute ce vendredi 2% d'écart positif (par rapport à l'Euro-Stoxx50) en plus des +6 à +7% du mois de mars.
Cela semble tenir du prodige, à moins qu'il ne s'agisse d'un phénomène de vases communicants (vendre en Europe pour soutenir les actions US car une hausse de +3% l'Euro ne saurait à elle seule justifier près de 10% de handicap par rapport aux valeurs US).

A Wall Street, les indices US accroissent leurs gains (+0,25% pour le 'Dow', +0,45% pour le Nasdaq) après la publication de l'indice définitif de confiance du consommateur du Michigan qui est ressorti à 91 en mars après 91,7 en février (mais le consensus redoutait un recul plus marqué, vers 90).
L'ISM manufacturier US du mois de mars s'est établi à 51,8 points, soit un plus haut depuis juillet dernier, après 49,5 points en février.

La publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis n'a apporté aucune surprise : il ressort quasiment conforme aux anticipations, avec +215.000 emplois comme attendu et un taux de chômage qui remonte de 4,9% à 5%.
'L'élément-clé de la publication du NFP réside dans le salaire horaire', jugeait ce matin Angus Nicholson, analyste de marché chez IG, prévenant qu'une baisse en rythme mensuel laisserait entrevoir une récession aux Etats-Unis.
Ce n'est pas le cas puisque les salaires augmentent de 0,3% à 25,43$/l'heure, ce qui porte la hausse sur 12 mois à +2,3%.

Un accès de mauvaise humeur s'est produit vers 15H alors que l'Arabie Saoudite faisait savoir qu'elle ne baisserait pas sa production à l'issue du sommet de Doha si l'Iran n'en faisait pas autant (et réduire les exportations, c'est hors de question pour Téhéran).

Le baril de pétrole a chuté de -4% jusque vers 36,75$ avant se redresser juste au-dessus des 37$ sur le NYMEX: malgré un recul de -3,5%, Wall Street ne cède rien, c'est tout de même surprenant.

La journée avait mal commencé avec le plongeon de -3,55% de Tokyo (pire entame d'année fiscale de l'histoire) suite à un rapport Tankan alarmant (il plonge de -6Pts) et une forte baisse des exportations japonaises.

En France, le conjoncture affiche une légère détérioration dans le secteur manufacturier en mars: l'indice PMI de Markit se replie de 50,2 vers 49,6. La composante 'emploi' du secteur se dégrade en outre pour la première fois depuis quatre mois.

'Ces dernières suppressions de postes suggèrent la faiblesse de la confiance des entreprises quant à une amélioration prochaine de la conjoncture du secteur', prévient Jack Kennedy, senior economist à Markit.

Dans l'actualité des valeurs, Safran ferme la marche avec -3,7%, devant Total et Peugeot avec -3,2% et -3,3%, Renault et Schneider avec -2,3% et -2,7% puis Airbus à -2,35%.

Renault est attaqué malgré croissance de 12,3% de ses ventes de voitures particulières neuves en France au mois de mars.

Arcelor-Mittal fait cavalier seul à la hausse avec +4,4%, Areva fléchit en fin de parcours (-1,25%) après avoir annoncé la création, avec EDF (-1,9%) et le CEA, d'une instance tripartite baptisée Plateforme France Nucléaire (PFN) pour faciliter la concertation entre les acteurs de la filière nucléaire française.

Wendel s'effrite de -0,5% malgré le relèvement de recommandation de 'conserver' à 'achat' chez Société Générale, avec un objectif de cours rehaussé de 96 à 109 euros sur le titre de la société de portefeuille.


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