La Bourse de Paris devrait débuter en légère hausse lundi dans un marché qui s'annonce peu animé en l'absence de Wall Street, fermée aujourd'hui pour cause de célébration du 'Labor Day'.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison fin de mois - s'octroie 29,5 points à 7337 points, laissant entrevoir une poursuite de la série haussière amorcée à la mi-août.

En s'adjugeant 1,2% la semaine passée, le marché parisien avait réussi à aligner une seconde semaine consécutive de progression, soutenu par le recul des rendements obligataires suscité par les nombreux signes de ralentissement de l'économie.

Les chiffres du Département du Travail, publiés vendredi, ont notamment signalé un ralentissement des créations d'emplois aux Etats-Unis, une dynamique qui s'est assortie d'une remontée du taux de chômage et d'un tassement des tensions salariales qui militent en faveur d'une décrue de l'inflation.

Conséquence, le Dow Jones a gagné 1,6% à la Bourse de New York la semaine dernière, tandis que le Nasdaq a engrangé 3,3% de gains hebdomadaires.

Les investisseurs semblent avoir réussi à franchir le 'mur d'inquiétudes' du moment en surmontant leurs craintes quant à plusieurs sujets négatifs de premier plan, comme le ralentissement de la croissance, la persistance de l'inflation ou l'évolution des politiques monétaires.

Ces bonnes performances risquent toutefois d'être suivies par des mouvements plus volatils, l'historique de Wall Street incitant à une certaine prudence pour les prochaines semaines.

A en croire le Stock Trader's Almanac, septembre est traditionnellement le plus mauvais mois de l'année pour les actions américaines, avec à la clé une baisse moyenne de 0,8% pour le S&P 500 depuis 1950.

A Paris, l'indice CAC 40 vient d'échouer à de nombreuses reprises face à sa résistance majeure des 7360 points, un pivot technique qui pourrait pourtant ouvrir la voie à un retour vers ses plus hauts annuels du mois d'avril.

'La décélération du marché américain du travail pourrait toutefois constituer un catalyseur-clé en vue d'une hausse des actions et d'un repli des rendements obligataires d'ici à la fin de l'année', assure Mona Mahajan, stratège chez Edward Jones.

'Cela signifierait en effet que la Fed pourrait enfin se tenir à l'écart en faisant une pause sur les taux', poursuit l'analyste.

Dans l'immédiat, les investisseurs devraient manquer d'éléments de direction, d'autant que la semaine sera peu chargée en termes d'indicateurs.

Les chiffres des commandes à l'industrie aux Etats-Unis, demain, puis de l'ISM des services, mercredi, seront toutefois suivis par les investisseurs à la recherche d'éléments concrets sur la santé de l'économie.

La publication, en milieu de semaine, des commandes à l'industrie puis de la production industrielle en Allemagne devrait confirmer que la première économie d'Europe, traditionnelle locomotive du continent, montre des signes de faiblesse inquiétants.

Dans l'immédiat, la fermeture de Wall Street devrait être synonyme d'absence d'éléments d'orientation et l'activité devrait rester réduite sur toutes les places européennes.

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