La Bourse de Paris a signé aujourd'hui une très forte envolée de 3,8% à 3.623,8 points, saluant comme il se doit un ISM manufacturier américain plus élevé que prévu, mais ignorant superbement des chiffres décevants du côté de l'emploi US et du côté des dépenses de constructions.

La tendance est similaire sur les principales places boursières mondiales avec Londres et Francfort qui gagnent 2,5%, alors que le Dow Jones de New York s'adjuge 2,5% à 10.263, 9 points, sur le coup des 17h50.

Après avoir joué à se faire peur pendant plusieurs séances, ( le terme de ' double dip ' se multipliant sous la plume des analystes), le marché suréagit à la hausse, dès le premier signe encourageant venu, manifestant un espoir frénétique que l'économie américaine échappe à une rechute en récession.

' Le scénario le plus probable est un essoufflement de la croissance mondiale, avec une croissance molle pendant deux ou trois ans, mais pas une nouvelle récession ', estiment pourtant les analystes de Barclays Bourse.

Dans le détail, alors que les économistes prévoyaient en moyenne un recul aux alentours de 53, l'indice ISM du secteur manufacturier s'est accru à 56,3 en août, contre 55,5 au mois précédent, ce qui illustre une accélération du rythme de l'expansion du secteur manufacturier américain.

En revanche, les dépenses de construction ont baissé de 1% au mois de juillet aux Etats-Unis en comparaison séquentielle, alors que les économistes anticipaient un recul plus limité, de l'ordre de 0,5%.

De plus, déjouant les attentes, le secteur privé américain a supprimé 10.000 emplois en août, d'après l'enquête mensuelle du cabinet de services aux entreprises ADP qui intervient deux jours avant la parution des statistiques officielles.

Côté valeurs, c'est une avalanche de publications qui vient de déferler à Paris: les sociétés cotées françaises disposent en effet de deux mois après la clôture du premier semestre, pour publier leur rapport financier pour son premier semestre.

A ce jeu, Vivendi s'en tire très bien avec un gain de 5% à 19,3 euros. Le groupe de télécoms et de divertissement a fait part d'un résultat net ajusté de 1.526 millions, en hausse de 4%, et anticipe un résultat net ajusté 2010 supérieur à 2009.

Les publications semestrielles de Vinci (+4,8% à 36,3 euros), CFAO (+7,7% à 25,8 euros) et Wendel (+5,9% à 42,8 euros) sont également bien accueillies.

Havas connaît en revanche un sort beaucoup moins enviable (-3,9% à moins de 3,5 euros), malgré la publication de résultats semestriels en hausse. Le groupe de publicité a déçu au niveau de sa croissance organique.

Bourbon (-3,7% à 29 euros) est également sanctionné après des comptes semestriels jugés décevants.

Parmi l'ensemble des valeurs du SRD, Haulotte Group s'adjuge 4,5% à 7,7 euros, alors que Boiron plonge au contraire de 8% à 25,4 euros.

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