La Bourse de Paris devrait marquer une pause lundi, les investisseurs semblant hésiter à poursuivre leurs achats après huit séances consécutives de hausse, d'autant que le marché se prépare à une semaine moins animée que les précédentes.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison mars - recule de 13 points à 7973 points, laissant entrevoir une petite consolidation à l'ouverture.

En s'arrogeant un peu plus de 2,5% la semaine passée, le CAC a signé de nouveaux plus hauts absolus en inscrivant un pic à 7976,4 points, non loin du seuil des 7800 points jamais atteint depuis la création de l'indice.

Depuis le début de l'année, le marché parisien affiche déjà une progression de 5,6%, un mouvement tellement fort que certains investisseurs pourraient bien être tentés de commencer à prendre quelques bénéfices.

A Wall Street, les grands indices américains ont également établi de nouveaux records, qui s'expliquent en grande partie par les bonnes performances des poids lourds technologiques, Nvidia au premier rang.

'Ce n'est pas parce que les marchés évoluent à des plus hauts historiques qu'il faut nécessairement s'attendre à ce que les investisseurs commencent à fatiguer', tempère Craig Fehr, stratège chez Edward Jones.

'Il apparaît quand même raisonnable de penser que les marchés vont reprendre leur souffle à court terme, compte tenu de la rapidité et de l'ampleur du récent rally haussier', prévient-il.

Une certaine prudence pourrait notamment s'imposer à l'approche de la publication de chiffres de l'inflation américaine, qui pourraient influencer les prochaines décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale.

Jeudi seront publiés les chiffres mensuels de l'indice PCE des prix à la consommation aux Etats-Unis, l'une des statistiques les plus regardées par la Fed, attendu en hausse de 0,4% en variation mensuelle au mois de janvier.

'C'est encore un peu élevé pour espérer renouer avec la cible d'inflation à 2%,' Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

'Dans l'idéal, il faudrait un indice PCE core autour de 0,2% par mois pendant plusieurs mois pour que la Fed se sente suffisamment à l'aise avec la dynamique d'inflation pour baisser les taux directeurs', ajoute-t-il.

Le PIB américain du quatrième trimestre sera également suivi mercredi après une première estimation qui l'avait évolué en hausse de 3,3% en rythme annuel, un chiffre qui avait surpassé la plupart des prévisions du marché.

Si la saison des résultats touche désormais à sa fin, plusieurs publications seront surveillées dans les jours qui viennent, dont celles de Salesforce et Dell aux Etats-Unis, et d'AB InBev, Haleon, Holcim, Puma et UMG en Europe.

L'inflation constituera également un thème clé en Europe, avec les chiffres préliminaires pour le mois de février des prix à la consommation en Allemagne et France, attendus jeudi, puis ceux dans la zone euro, prévus vendredi.

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