Les séances se suivent et se ressemblent à la Bourse de Paris, qui débute la semaine en territoire négatif, tout en continuant à faire montre d'une belle résistance.

Vers 16h20, le CAC 40 cède ainsi 0,2% à 4.597 points.

'Les négociations avec la Grèce vont rester un thème de choix et même si le Premier ministre Alexis Tsipras a évoqué des discussions constructives, les investisseurs se montrent moins amènes', constatent les analystes d'IG. Les premiers contacts entre le nouvel exécutif grec et Bruxelles n'ont en effet pas été des plus chaleureux et le refus du premier de négocier avec la Troïka présage de discussions tendues entre les deux partis. De son côté, Angela Merkel a catégoriquement écarté l'idée d'un effacement de la dette - colossale - du pays.

Par-delà le caractère anxiogène de ce dossier et plus largement les craintes d'un 'effet domino', surtout après les manifestations en Espagne, les investisseurs ont pris connaissance ce matin d'une progression de 0,4 point en séquentiel et en estimation définitive de l'indice PMI Markit du secteur manufacturier dans l'eurozone à 51 points en janvier.

La conjoncture s'est améliorée en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Irlande. Elle s'est aussi s'accélérée en Espagne et aux Pays-Bas, mais la contraction du secteur s'est en revanche poursuivie en France, en Italie, en Autriche et en Grèce.

'Le secteur manufacturier de l'Eurozone continue d'afficher un taux de croissance très faible, les données de janvier venant ainsi confirmer la nécessité des mesures drastiques de relance économique engagées par la BCE', a commenté Chris Williamson, chief economist à Markit.

Outre-Atlantique, les données du jour se son en revanche révélées globalement décevantes, ce qui renforce la thèse d'un essoufflement de la première économie mondiale en ce début d'année, mais ne pèse pas sur la tendance. Si le secteur manufacturier américain a progressé en janvier à son rythme le plus rapide en trois mois, entraînant un redressement des embauches, l'indice PMI des directeurs d'achat compilé étant ressorti à 53,9 points, l'indice ISM manufacturier s'est en effet élevé dans le même temps à 53,5 points, après 55,1 points en décembre 2014 et alors que le consensus tablait sur une stabilité autour de 55 points.

Les dépenses de construction n'ont par ailleurs grimpé que de 0,4% en décembre aux Etats-Unis, après un recul de 0,3% le mois précédent, mais contre +0,8% attendu.

Enfin, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,3% en décembre 2014, soit 0,1 point de moins que l'estimation des économistes, après une hausse de 0,3% de novembre (+0,4% en estimation initiale). Leurs dépenses ont a contrario baissé de 0,3% en décembre, là où le consensus misait sur un recul de 0,2%, après une augmentation de 0,5% le mois précédent (+0,6% en estimation initiale).

Concernant les valeurs, les pétrolières ont le vent dans le dos alors que le numéro un mondial Exxon Mobil a fait état de comptes trimestriels en recul, mais meilleurs que prévu, et alors que les cours de l'or noir sont repartis à la hausse. 'Nous demeurons bien au-dessus des planchers de la semaine dernière, ce qui conforte l'idée selon laquelle le pire de la chute peut désormais être derrière nous', commente-t-on chez Trustnet Direct.

Moyennant quoi Total (+3,1%) et Technip (+3%) sont respectivement premier et deuxième du CAC 40, tandis que CGG (+11,4%), Vallourec (+5,9%) et Maurel et Prom (+5,5%) trustent les trois premières places du SBF 120.

Séance compliquée en revanche pour Air France-KLM (-4%), qui patît des prévisions prudentes de Ryanair pour 2015-2016 et se situe à l'avant-dernière place du palmarès.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.