L'indice parisien s'affiche en petite hausse, les investisseurs ne sachant pas quelles informations retenir de la matinée et se demandant s'ils doivent davantage prêter attention aux bonnes nouvelles macroéconomiques plutôt qu'aux problématiques financières de la zone euro.

Vers 12h20, le CAC 40 avance de 0,2% à 3276,8 points, tandis que le DAX et le FTSE gagnent respectivement 0,5% et 0,1%.

Le marché peine à occulter les difficiles négociations en Grèce. 'Le débat visant à effacer 100 milliards d'euros continue de diviser après la suspension vendredi dernier des négociations entre le secteur bancaire et le gouvernement grec', souligne Barclays Bourse.

'Certains imaginaient que les créanciers privés -banques, 'hedge funds'- accepteraient un abandon de créances important alors que les créanciers publics -BCE, FMI, États européens- conserveraient leurs créances entières', précisent les gérants.

Les investisseurs ont également du mal à dissimuler leur défiance après la publication du dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale 2012 de la Banque mondiale. Freinée par les contrecoups de la crise financière de 2008, l'économie mondiale devrait afficher, selon elle, une croissance d'à peine 2,5% cette année.

'La Banque mondiale attend désormais une baisse de 0,3% du PIB de la zone euro pour 2012', souligne Arnaud Poutier, chez IG Markets. 'La récession de la zone euro est le vrai problème actuel, plus encore que la hausse des taux de la dette souveraine de certains Etats membres', ajoute-t-il. 'Il est impératif que les nécessaires mesures d'assainissement des finances publiques soient accompagnées de mesures en faveur de la croissance privée', prévient le professionnel.

Au Royaume Uni, le taux de chômage BIT a augmenté de 0,3 point sur la période de trois mois close fin novembre à 8,4%, soit son plus haut niveau depuis novembre 1995, tandis que le nombre de demandeurs d'emploi n'a jamais été aussi élevé depuis août 1994.

De l'autre côté de l'Atlantique, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des prix producteurs et à 15h15 de la production industrielle pour décembre, statistiques attendues en légère hausse, et surtout de résultats comme ceux de la banque d'affaires Goldman Sachs.

'Les prix à la production ne devraient pas affecter le comportement des marchés. De fait, peu d'éléments surprenants sont à attendre de cette publication. La production industrielle, quant à elle, pourrait provoquer plus de réaction de la part des opérateurs. Les derniers résultats des enquêtes sont rassurants sur l'activité industrielle', souligne Aurel BGC.

Sur le front des valeurs, Accor signe une hausse de plus de 4,4% à 22 euros, après avoir publié hier un chiffre d'affaires de quatrième trimestre de 1.503 millions d'euros, en baisse de 1,1% en données publiées mais en progression de 3,6% à périmètre et change constants.

STMicroelectronics profite des bons résultats d'ASML et inscrit un gain de 3,5% à 5,4 euros.

Seb gagne 1,2% à 62,3 euros, après avoir annoncé pour 2011 une croissance organique finalement en haut de fourchette.

Du côté des baisses, Veolia Environnement et Suez Environnement perdent respectivement 3,9% à 8,2 euros et 3,4% à neuf euros, alors que la Commission européenne ouvre une enquête antitrust.

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