Les Etats-Unis devraient être un gros exportateur de blé en 2012-2013, l’Amérique du nord étant la seule région au monde à enregistrer une progression de sa production, d’après l’US Wheat Associates, représentant les 19 Etats producteurs de blé.

Selon l’USDA, les Etats-Unis produiraient 61,8 millions de tonnes de blé (+14%), dans un contexte mondiale de recul de la production, à 651 millions de tonnes (-6%). Le Canada progresse aussi de 8%, à 26,7 millions de tonnes, par rapport à sa moyenne des cinq dernières campagnes.

Les Etats-Unis ont semé 3% de surfaces supplémentaires, 22,28 millions d’hectares de blé, dont 16,72 millions d’hectares en blé d’hiver, qui sera récolté en 2013.

Toutefois, la prochaine récolte hivernale pourrait être affectée par la persistance de la sécheresse. L’association des producteurs de blé du Kansas notait le 20 novembre que la pousse est freinée par un manque de développement des racines. Mais il est encore tôt pour tirer des conclusions sur le niveau des prochaines récoltes,  selon Jack Watts, agronome à l’AHDB, l’association britannique de développement de l’agriculture.

D’ailleurs, en 2012, la sécheresse de l’été n’a pas eu sur le blé d’impact important comme sur le soja ou le maïs, favorisant plutôt la maturation et le développement des épis au moment des récoltes. Et en définitive, la qualité du blé fut meilleure, avec un taux de protéine de 12,6% pour le blé rouge.

Les stocks américains devraient baisser, la bonne qualité des blés récoltés cet été favorisant la demande aux Etats-Unis comme à l’exportation. La demande totale est évaluée à 66,4 millions de tonnes, 29,9 millions de tonnes à l’export et 36,6 millions de tonnes consommées localement laisserait 19,2 millions de tonnes de report.