La pollution en Amérique du Nord causerait chaque année la perte de 1,2 million de tonnes de blé en Europe (sur une production de l’ordre de 160 millions de tonnes), assure une étude menée par l’Université de Leeds. La pollution intra-européenne occasionnerait quant à elle 3,5 millions de tonnes de pertes sur le continent.

Selon les chercheurs, la pollution à l’ozone dans les pays les plus industrialisés de l’hémisphère Nord détériore les récoltes de six importantes cultures (blé, maïs, soja, coton, pommes de terre et riz) non seulement localement, mais aussi d’un continent à l’autre, en raison de son déplacement par le vent jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres. Le déplacement intercontinental le plus spectaculaire aurait lieu entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

Selon Steve Arnold, du département Terre et environnement de l’Université de Leeds, qui a dirigé l’étude, ces recherches montrent non seulement l’importance de l’impact de la pollution atmosphérique sur les cultures, mais aussi la nécessité de traiter le problème à l’échelle internationale.