(Actualisé avec détails, réponse Obama)

WASHINGTON, 13 décembre (Reuters) - Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, a renoncé jeudi à briguer le poste de secrétaire d'Etat, pour lequel elle avait été pressentie.

Barack Obama a déclaré qu'il acceptait la décision de la diplomate, qui a expliqué vouloir éviter une longue et coûteuse bataille au Sénat à majorité républicaine, peu enthousiaste à l'idée de ratifier sa nomination.

"Je suis tout à fait sûre que je pourrais servir notre pays efficacement et adéquatement à cette fonction", écrit-elle dans une lettre adressée à Barack Obama. "Cependant, si je suis nommée, je suis maintenant certaine que la procédure de confirmation serait longue, perturbante et coûteuse. (...) Ces tractations ne sont tout simplement pas dignes de notre pays."

Susan Rice, une proche du président américain, est critiquée par certains sénateurs républicains pour ses déclarations tenues peu après l'attaque du consulat américain de Benghazi le 11 septembre, dans laquelle l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye a trouvé la mort.

Elle avait alors qualifié l'attaque de spontanée et non préméditée, une version par la suite contredite par les autorités.

"ATTAQUES INJUSTES ET FALLACIEUSES"

Le chef de la Maison blanche, qui avait qualifié fin novembre Susan Rice de femme "extraordinaire", a annoncé que cette dernière conserverait son poste aux Nations unies.

"Bien que je regrette profondément les attaques injustes et fallacieuses des dernières semaines contre Susan Rice, sa décision montre sa force de caractère, et une détermination admirable à s'élever au-dessus de la politique du moment afin de donner la priorité aux intérêts du pays", a écrit Barack Obama dans une réponse à l'ambassadrice.

L'actuelle secrétaire d'Etat Hillary Clinton et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner ne devraient pas rester en poste lors du second mandat de Barack Obama, qui prêtera serment le 20 janvier, à la suite de sa réélection à la Maison blanche le 6 novembre.

Après le renoncement de Susan Rice, le favori pour succéder à Hillary Clinton semble désormais John Kerry, candidat malheureux du Parti démocrate à l'élection présidentielle de 2004 et président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

L'aval du Congrès est nécessaire pour la nomination des membres du gouvernement. (Steve Holland et Jeff Mason; Pascal Liétout et Julien Dury pour le service français)