(Commodesk) Les besoins mondiaux en riz seront couverts à 32% par les stocks existants cette année, estime l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation.

D’après le rapport sur le marché du riz publié le 4 mai par la FAO, la production 2012 serait supérieure à la consommation, évaluée à 477 millions de tonnes de riz, ce qui laisserait un surplus de 11,5 millions de tonnes, portant les stocks mondiaux disponibles à 164 millions de tonnes.

Les agriculteurs ont augmentés les semis, et les récoltes de riz de l’année surpasseront celles de 2011 - perturbées par les phénomènes climatiques de la Nina - prévoit la FAO. Ce sera le cas au Bangladesh, en Birmanie, en Chine, en Inde, au Pakistan, aux Philippines, et tout particulièrement en Thaïlande, qui se remet des inondations de l’an dernier.

Les rizières mondiales - à commencer par celles d’Asie - devraient donner 732 millions de tonnes de paddy, soit 488 tonnes de riz après traitement, sur 165.1 million hectares plantés. Soit une production en hausse de 1,7 % par rapport à l’an dernier, sur des surfaces qui évoluent d’autant (+1,6%).

Toutefois, la demande se modifie. Les Philippines ont ainsi acheté 500.000 tonnes de moins l’an dernier, se rapprochant de l’autosuffisance, tandis que les pays africains ont augmenté leur consommation. Les pays africains devraient importer 11,4 millions de tonnes de riz cette année, soit 2% de plus que l’an dernier, et représenter près du tiers des échanges mondiaux. Certains produiront aussi plus, comme le Mali, le Sénégal et le Nigeria.

La réduction des échanges en zone Asie va se traduire par un recul du commerce mondial du riz, de l’ordre de 90.000 tonnes sur 34,3 millions de tonnes, soit 2% en deçà des volumes échangés en 2011.

Le retour de l’Inde sur un marché moins demandeur fait que les prix devraient rester bas. Des pays compétitifs en riz bas de gamme comme l’Australie et le Cambodge pourraient gagner des parts de marché.