(Bilan ramené à onze morts, précisions § 1-3)

VALPARAISO, Chili, 13 avril (Reuters) - Le gigantesque incendie qui a éclaté samedi dans la ville portuaire chilienne de Valparaiso a fait au moins onze morts et détruit plus de 500 habitations, selon un bilan révisé à la baisse communiqué dimanche par l'Office national des urgences (Onemi).

Le feu a pris samedi soir dans une zone boisée située à l'extérieur du port. Attisées par de forts vents côtiers, les flammes ont parcouru plus de 700 hectares de forêts et de collines résidentielles à La Cruz et Las Canas, provoquant l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants.

D'après un représentant de la police locale, la plupart des victimes seraient des personnes âgées qui n'ont pas eu le temps d'échapper aux flammes.

"L'incendie n'est pas encore complètement éteint, des foyers sont toujours actifs", a déclaré dimanche l'intendant régional Ricardo Bravo.

Mille deux cents pompiers, appuyés par des avions et des hélicoptères bombardiers d'eau, ont combattu le sinistre toute la nuit. Au lever du jour, les habitants ont pu constater l'étendue des dégâts.

La présidente Michelle Bachelet a déclaré l'état d'urgence. Selon le maire, Jorge Castro, il s'agit du pire incendie dans l'histoire de Valparaiso, l'un des plus importants ports du Chili, situé à une centaine de kilomètres à l'ouest de Santiago, la capitale.

Les flammes, qui ont atteint jusqu'à 20 mètres de haut, ont contraint les autorités à évacuer 5.000 habitants. La ville compte près de 900.000 habitants.

Ni le port ni le quartier historique, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, n'ont été touchés.

C'est la deuxième fois que Michelle Bachelet, investie présidente il y a un mois, proclame l'état d'urgence, après le séisme de magnitude 8,2 qui a ébranlé le nord du Chili et provoqué un petit tsunami au début du mois d'avril. (Anthony Esposito; Jean-Stéphane Brosse, Eric Faye et Henri-Pierre André pour le service français)