(Actualisé avec précisions, nouveau bilan du vote anticipé)

WASHINGTON, 4 novembre (Reuters) - Le président américain Donald Trump et son prédécesseur, Barack Obama, continuent de mener campagne afin de mobiliser l'électorat à deux jours d'élections de mi-mandat aux enjeux colossaux.

Deux ans après l'élection de l'ancien homme d'affaires à la Maison blanche, Donald Trump comme Barack Obama demeurent les responsables politiques les plus populaires au sein de leurs partis respectifs.

Les enquêtes d'opinion s'accordent sur un point, celui d'un Congrès divisé dans lequel les démocrates reprendraient la majorité à la Chambre des représentants et les républicains conserveraient leur position dominante au Sénat. Les deux partis se disputent également 36 postes de gouverneurs.

Donald Trump s'est rendu en Géorgie, l'un des Etats où le scrutin pour le fauteuil de gouverneur sera le plus disputé et il devait ensuite se rendre dans le Tennessee où les républicains espèrent conserver un siège de sénateur vital pour leur majorité.

Au cours des derniers jours de campagne, Donald Trump a encore durci son discours en mettant tout particulièrement l'accent sur l'immigration et accusant les démocrates d'encourager les "caravanes" de migrants à entrer aux Etats-Unis.

Ronna McDaniel, chargée au sein du Parti républicain d'organiser les campagnes électorales, accuse les médias de passer sous silence les passages de ses discours où Donald Trump défend son bilan économique.

Elle rappelle que le marché de l'emploi s'est rarement aussi bien porté aux Etats-Unis et affirme qu'il s'agit là d'un excellent argument de fin de campagne. "L'économie est une force motrice", a-t-elle déclaré sur la chaîne de télévision ABC.

Barack Obama était pour sa part dans l'Indiana, où le fauteuil du sénateur démocrate Joe Donnelly est vulnérable, et dans l'Illinois, où se joue le poste de gouverneur et où la course est serrée pour plusieurs sièges de représentants.

Depuis qu'il a décidé de s'investir dans la campagne électorale, l'ancien président n'a eu de cesse de condamner la politique mise en oeuvre par son successeur et sa "rhétorique de la peur". Il s'agit aussi pour Barack Obama de défendre son bilan à la présidence et que Donald Trump n'a eu de cesse de détruire depuis son arrivée à la Maison blanche.

Selon les chiffres arrêtés à dimanche matin, près de 34,4 millions de personnes avaient voté de façon anticipée aux États-Unis, selon The Election Project de l'Université de Floride, qui calcule le taux de participation.

Cela représente une hausse de 67,8% par rapport aux 20,5 millions de votes anticipés enregistrés en 2014, lors des dernières élections fédérales de mi-mandat. (John Whitesides, Nicolas Delame et Arthur Connan pour le service français)