(Actualisé avec Mounir Mahjoubi et contexte)

PARIS, 27 mars (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, s'apprête à démissionner pour se consacrer à la campagne pour les municipales de 2020 à Paris, rapportent mercredi plusieurs médias dont Europe 1, Le Parisien et BFM TV, qui ne précisent pas leurs sources.

Un départ auquel réfléchit également le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, lui aussi intéressé par la campagne interne de La République en marche (LaRem) en vue de briguer l'hôtel de ville de capitale et qui a entamé des discussions à ce sujet avec l'exécutif, a-t-il confié mercredi à Reuters.

Si son départ est confirmé, Benjamin Griveaux profiterait du remaniement provoqué par le départ de la ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, qui va pour sa part conduire la liste présidentielle aux élections européennes du 26 mai.

L'Elysée, Matignon et le cabinet de Benjamin Griveaux n'ont pas confirmé cette information dans l'immédiat.

Benjamin Griveaux, qui démissionnera ce mercredi selon Europe 1, ne s'est pas officiellement déclaré candidat à la mairie de Paris mais il ne fait pas mystère de son intérêt pour les élections de l'an prochain.

"J'ai dit que je donnerais ma décision au printemps, le printemps a commencé il y a quelques jours, il se poursuit, je le crois, jusqu'au 21 juin", a-t-il déclaré mercredi lors du compte rendu du conseil des ministres. "J'ai dit que si je devais être candidat, je démissionnerais immédiatement de mes fonctions."

Si sa candidature venait à se confirmer, ce proche d'Emmanuel Macron devrait affronter d'autres postulants de LaRem parmi lesquels le député et mathématicien Cédric Villani et Mounir Mahjoubi, que certains médias pensent sur le point de quitter le gouvernement, peut-être dès cette semaine.

"Etre membre d'un gouvernement c'est sérieux. On y entre et on y sort après de longs échanges avec le président de la République et le Premier ministre", a déclaré Mounir Mahjoubi à Reuters en réponse à ces rumeurs.

"C'est naïf de croire qu'on impose la date de sa démission", a-t-il ajouté à l'adresse de son adversaire. "Elle se discute et le dernier mot est toujours entre les mains du président de la République. Les discussions sont toujours en cours et je n'ai fait aucune déclaration à ce sujet", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Dans un sondage Ifop publié dans le Journal du dimanche, les prétendants de la majorité sont tous placés derrière, mais non loin, de la socialiste Anne Hidalgo en terme d'intentions de vote. La liste de La République en marche obtiendrait ainsi 22% des voix si elle était menée par Benjamin Griveaux et 20% en cas de candidature de Cédric Villani ou de Mounir Mahjoubi.

Les prétendants doivent être départagés par une commission d'investiture que LaRem devrait mettre en place le mois prochain. (Simon Carraud, Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Pineau, édité par YYves Clarisse)