Contexte
Les résultats des géants des biens de consommation ont été pénalisés par les effets de change au troisième trimestre 2018. Ainsi Unilever a enregistré un recul de 4,8% de son chiffre d'affaires en glissement annuel, à 12,5 milliards d'euros, du fait notamment d'effets de change négatifs à hauteur de 5,2%. Procter & Gamble s'en sort mieux. En dépit d'effets de change défavorables, le fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène a bénéficié des recettes générées par les produits de beauté et d'entretien. Son chiffre d'affaires a augmenté de 0,2%, à 16,69 milliards de dollars, au premier trimestre de son exercice fiscal 2018/19 achevé le 30 septembre dernier. Les effets de change ont pénalisé les revenus pour environ 4%. Le groupe a maintenu ses objectifs pour l'ensemble de son exercice et estime que les hausses des prix vont préserver sa rentabilité et absorber l'augmentation des coûts. Pour cela il mise sur les lancements de nouveaux produits grâce aux acquisitions et à une stratégie d'innovation dynamique.
Perspectives et enjeux
En hygiène-beauté, les grands acteurs renforcent leur offre sur le segment très dynamique du bio, pour répondre à la demande des consommateurs. Ce marché est estimé à 6,6 milliards d'euros par le cabinet d'analyses Iri et pèse seulement 1,8% du total hygiène-beauté en grande distribution. C'est bien inférieur à son poids dans l'alimentaire (4,5%) ou les produits d'entretien (6%). Si ce segment est encore dominé par les PME, les géants du secteur mènent des initiatives notables. Henkel a étoffé son offre Vademecum et Unilever lance sa première gamme bio de douches et déodorants avec la marque Monsavon. Après une première tentative infructueuse il y a une dizaine d'années, avec Ushuaïa et Mixa, l'Oréal vient de lancer une marque certifiée bio, la Provençale, dans le segment des soins du visage. C'est sur ce créneau que le bio est le plus développé en grandes et moyennes surfaces. Après Kérastase et L'Oréal Paris, c'est la troisième marque créée dans l'histoire du groupe.