Dans le monde de la finance internationale, le débat fait rage pour savoir qui prendra la tête de la Banque mondiale, institution historiquement dirigée par un Américain, principal actionnaire de la banque, tandis qu'un Européen dirige le Fonds monétaire international. Les pays en développement et les marchés émergents font pression pour une ouverture de ces choix.

En coulisse, plusieurs personnalités ont été évoquées pour prendre la relève, notamment Samantha Power, actuellement à la tête de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), qui est une fervente défenseuse des droits de l'homme et a servi comme ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies sous la présidence de Barack Obama. Elle a également reçu le prestigieux prix Pulitzer pour son livre de 2002 intitulé "A Problem from Hell", une étude sur l'incapacité des États-Unis à empêcher les génocides.

Un autre nom qui circule est celui de Rajiv Shah, ancien administrateur d'USAID sous Obama et actuellement président de la Fondation Rockefeller, un groupe philanthropique qui vise à "promouvoir le bien-être de l'humanité dans le monde entier." La fondation a également collaboré avec le département d'État américain pour un programme de compensation carbone lors de la COP27, la conférence internationale sur le climat.

Minoouche Shafik, une économiste américaine d'origine égyptienne et britannique, est également en lice pour le poste. Elle préside actuellement la London School of Economics et a occupé des postes de gouverneure adjointe de la Banque d'Angleterre et de directrice générale adjointe du FMI.

Enfin, Wally Adeyemo, secrétaire adjoint du Trésor américain, qui a joué un rôle de premier plan dans la coordination des sanctions et autres mesures contre la Russie pour tenter de réduire le financement de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, est également envisagé.

Le choix du successeur de M. Malpass sera crucial pour l'avenir de la Banque mondiale et de l'économie dans son ensemble. Les spéculations vont bon train, mais une chose est sûre : le monde attend de voir qui prendra le relais pour guider l'institution dans cette période de changement et d'incertitude.