Le gouvernement fédéral du Canada ne dispose pas des capacités et des outils nécessaires pour lutter efficacement contre la cybercriminalité, en partie à cause d'une bureaucratie excessive et d'une pénurie de personnel, a déclaré mardi le principal organisme de surveillance du pays.

Dans un rapport officiel, la vérificatrice générale Karen Hogan a déclaré avoir constaté des défaillances au niveau de la réponse, de la coordination, du suivi et de l'échange d'informations entre les organisations chargées de protéger les Canadiens.

En août dernier, l'agence nationale de renseignement du Canada a déclaré que la cybercriminalité organisée allait constituer une menace pour la sécurité nationale et la prospérité économique au cours des deux prochaines années. Elle a identifié la Russie et l'Iran comme des refuges où les criminels peuvent opérer contre des cibles occidentales.

M. Hogan a déclaré que de nombreuses plaintes concernant la cybercriminalité avaient été envoyées à la mauvaise organisation et que certaines n'avaient jamais reçu de réponse.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a connu des retards dans le déploiement d'un système de technologie de l'information destiné à faciliter la dénonciation des crimes par les victimes et à fournir une base de données commune sur la cybercriminalité aux organismes chargés de l'application de la loi.

En janvier 2024, 30 % des postes de toutes les équipes de lutte contre la cybercriminalité de la GRC étaient vacants.

En réponse, le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré qu'Ottawa lancerait bientôt une nouvelle stratégie pour protéger les intérêts économiques contre les cybermenaces.