L'Union européenne n'est pas parvenue vendredi à se mettre d'accord sur un quatorzième train de sanctions contre la Russie, selon des diplomates de l'UE, l'Allemagne s'opposant à ce que les entreprises de l'UE soient tenues responsables des violations des sanctions.

Les fonctionnaires des 27 pays de l'UE débattent depuis plus d'un mois d'un ensemble de mesures comprenant une interdiction des transbordements de GNL russe et un plan visant à rendre les opérateurs de l'UE responsables des violations des sanctions commises par leurs filiales et partenaires dans des pays tiers.

Les ambassadeurs devaient discuter et prendre une décision sur la question vendredi soir, mais le sujet des sanctions a été retiré de l'ordre du jour de la réunion au dernier moment. La prochaine réunion des ambassadeurs est prévue pour mercredi.

La réunion de vendredi avait pour but de parvenir à un accord avant la conférence de paix sur l'Ukraine qui se tiendra en Suisse ce week-end.

La Hongrie, le plus proche allié de la Russie au sein de l'Union européenne, était auparavant réticente, mais elle semble disposée à accepter le train de sanctions, qui requiert l'unanimité au sein de l'UE.

Des diplomates européens ont toutefois indiqué que l'Allemagne avait émis des réserves quant à l'impact sur son industrie de la clause relative aux filiales et partenaires de pays tiers.

Dans le cadre du train de sanctions, l'UE devait également interdire l'accès à ses ports aux navires ayant contribué à l'effort de guerre de la Russie.

Il peut s'agir du transport de marchandises générant des revenus importants pour la Russie, de biens ou de technologies utilisés dans le secteur de la défense et de la sécurité ou de l'expédition de carburants en dehors du système de plafonnement des prix du G7.