La Finlande, qui partage une frontière de 810 miles avec la Russie, et la Suède envisagent toutes deux de rejoindre l'alliance militaire dirigée par les États-Unis.

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré que si la Suède et la Finlande rejoignaient l'OTAN, la Russie devrait alors renforcer ses forces terrestres, navales et aériennes dans la mer Baltique, où la Russie a son exclave de Kaliningrad, prise en sandwich entre la Pologne et la Lituanie.

Medvedev a également déclaré qu'il espérait que la Finlande et la Suède feraient preuve de bon sens, sinon elles devraient vivre avec des armes nucléaires et des missiles hypersoniques près de chez elles. On ne peut plus parler d'une Baltique "sans nucléaire", a-t-il dit.

Imatra, une ville située à la frontière entre la Finlande et la Russie, abrite 26 000 personnes qui jettent un regard nerveux sur leur voisin oriental.

Elle avait l'habitude d'accueillir les touristes russes, mais depuis que Moscou a lancé ce qu'elle appelle une "opération militaire spéciale" en Ukraine, Imatra craint de recevoir des arrivées moins anodines.

Cette inquiétude a incité la Finlande à envisager d'adhérer à l'OTAN, ce qui constituerait un pivot majeur dans ses arrangements de sécurité.

Katri Latt est une résidente d'Imatra :

"Jusqu'à présent, nous avons considéré Imatra comme un endroit très sûr et nous le pensons toujours, mais je crois que les pensées des gens d'ici ont maintenant changé dans le sens où une petite peur est apparue et la Russie, le pays voisin, est un peu différente des autres pays et on ne peut pas nécessairement toujours faire confiance à ce qu'ils disent, alors peut-être que les gens devraient se préparer au fait que nous pourrions devoir partir rapidement."

La Finlande a longtemps évité les désaccords avec la Russie au nom des relations amicales, mais le Premier ministre Sanna Marin a déclaré mercredi (13 avril) qu'elle devait être prête à toutes sortes de réponses de la part de Moscou maintenant qu'elle envisage d'adhérer à l'OTAN.

Elle a déclaré qu'une décision serait prise dans les semaines à venir.