"2016 est l'année du singe pour les Chinois : « Ces années réservent toujours quelques facéties... Tout peut arriver... ». Et si l'Eurozone surprenait positivement ?" C'est ainsi que Philippe Chaumel et Didier Bouvignies, associés-gérants, co-responsables de la gestion chez Rothschild & Cie Gestion, concluent leur point sur la stratégie d'allocation d'actifs de Rothschild.

Et la réponse à leur question finale semble plutôt positive : "En Eurozone, la reprise économique nous paraît bien amorcée. Les profits des entreprises sont en phase de restauration et si 2015 était déjà un bon cru, 2016 devrait engendrer des croissances bénéficiaires solides", écrivent les deux gérants.

Cet optimisme pour la zone euro les incite logiquement à privilégier les actions de ce marchés par ailleurs toujours favorisé par la politique de taux bas de la BCE.

Néanmoins, la préférence de Rothschild & Cie Gestion pour l'Eurozone n'empêche pas la prudence et la sélectivité des valeurs : "Plus précisément, les poches actions de nos portefeuilles ont un biais "value", "grandes capitalisations" et permettent aux investisseurs de se prémunir contre le risque de hausse des taux longs et de forte correction des valeurs de croissance. Précisons que nous sélectionnons les valeurs bénéficiant d'histoires convaincantes de retournement et les financières de l'Eurozone. En effet, les taux d'actualisation utilisés pour valoriser les valeurs de croissance vont s'apprécier en ligne avec les taux longs et leur valorisation va mécaniquement baisser".

Le deuxième marché le plus attractif selon Philippe Chaumel et Didier Bouvignies est le Japon. "A l'avenir, nous garderons notre position sur les actions japonaises mais nous ne la renforcerons pas", indiquent les responsables de la gestion de Rothschild & Cie Gestion, qui rappellent les bonnes performances déjà enregistrées par les indices nippons grâce à "la faiblesse du yen et du pétrole" et à "l'attention des chefs d'entreprises à l'amélioration de la rentabilité des entreprises".

Enfin, Philippe Chaumel et Didier Bouvignies restent marginalement exposés aux Etats-Unis. "Nous gardons une position marginale sur les actions du nouveau continent : l'avancée dans le cycle, la valorisation et le manque de levier opérationnel des entreprises rendent cet actif peu attrayant, surtout en comparaison avec les actions de la Zone euro", justifient-ils.