Tokyo (awp/afp) - Le Japon a dégagé un nouvel excédent courant en décembre, son 30e d'affilée, et a connu en 2016 sa plus belle année post-crise financière de 2008-2009, selon les données publiées mercredi par le ministère des Finances.

L'an passé, l'excédent courant s'est élevé à 20.649,6 milliards de yens (169 milliards d'euros au cours actuel), contre 16.412,6 milliards un an plus tôt, soit un bond de 26%. Sur le seul mois de décembre, il a grimpé de 18,3% à 1.112 milliards de yens.

La hausse s'explique par la nette amélioration du compte des échanges de marchandises qui a dégagé un surplus de 5.579,3 milliards de yens en 2016, alors qu'il était encore déficitaire en 2015.

Les exportations ont baissé de 8,5% en valeur à 68.885 milliards de yens, tandis que les importations ont reflué de 16,6% à 63.306 milliards de yens.

La principale raison de la baisse des arrivages résulte d'une réduction de la facture de pétrole à laquelle s'ajoutent des variations de change (le renforcement du yen sur la période a contribué à diminuer le coût des achats à l'étranger une fois convertis en devise nippone).

Le compte des services a affiché pour sa part un déficit moindre, à 974,8 milliards de yens contre plus de 1.670 milliards en 2015.

Du côté des revenus, compte qui reflète les gains liés aux investissements à l'étranger, le surplus a décliné de quelque 12%, mais il est resté massif, à 18.136 milliards de yens.

L'année 2016 a clairement été meilleure pour les échanges du Japon avec l'extérieur, mais les facteurs derrière cette embellie ne sont pas tous nécessairement positifs. La baisse des importations, non seulement en valeur mais aussi en volume, reflète une demande moindre dans l'archipel où l'activité économique n'est pas au mieux de sa forme.

La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux des services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les revenus du travail (envois de fonds de travailleurs migrants), les transferts courants entre résidents et non résidents (prestations sociales, aide alimentaire par exemple).

afp/rp