WASHINGTON, 12 janvier (Reuters) - Les économies chinoise et américaine sont moins interdépendantes que ne semblent le laisser supposer la volatilité récente des marchés actions aux Etats-Unis, a déclaré mardi Jeffrey Lacker, le président de la Réserve fédérale de Richmond.

"Je crois que les économies réelles sont moins liées qu'on ne pourrait le penser au vu de l'ampleur des mouvements de nos marchés actions face à l'évolution de leur taux de change et de leurs marchés actions", a-t-il dit devant un parterre de dirigeants d'entreprise à Columbia (Caroline du Sud).

Il a ajouté que la volatilité accrue des marchés actions américains l'été dernier après la chute des Bourses chinoises et la dévaluation du yuan "semble rétrospectivement constituer une réaction exagérée (...), ce qui est également le cas maintenant".

Lacker, qui ne prend pas part aux votes cette année lors des réunions de politique monétaire de la Fed mais participe aux délibérations, a par ailleurs réaffirmé sa préférence pour quatre hausses de taux en 2016.

Si les pressions inflationnistes sont pour l'instant peu visibles, a-t-il dit, "je mettrais en garde sur le fait que ces perspectives peuvent évoluer assez rapidement".

La Fed a clairement laissé entendre qu'elle se préparait à quatre relèvements de taux cette année après celle d'un quart de point décidée en décembre, mais ses responsables expliquent que les décisions dépendront in fine des données disponibles et notamment de l'évolution de l'inflation.

(Lindsay Dunsmuir; Marc Angrand pour le service français)