L’euro devrait ignorer les données allemandes de l’emploi pour se concentrer sur le sommet des dirigeants de l’UE

L'euro devrait ignorer le rapport concernant le chômage allemand du mois de juin, pour se concentrer sur le résultat du sommet des dirigeants de l'UE qui commence aujourd'hui à Bruxelles.

Points importants

• L'euro devrait ignorer les données allemandes de l'emploi pour se concentrer sur le sommet des dirigeants de l'UE
• La révision du PIB du Royaume-Uni ne devrait pas secouer les prévisions concernant la BOE ni déclencher une volatilité de la livre

Les données du chômage allemand devraient révéler que l'économie a perdu 8000 emplois en juin. Un tel résultat serait proche de la tendance moyenne à 12 mois (6.9 k), et il semble donc peu probable qu'il modifie de façon significative les perspectives établies concernant la politique de la BCE. Voilà qui laisse penser que l'euro ne devrait pas présenter d'étincelles lorsque le rapport sera publié (à moins d'une déviation importante par rapport aux prévisions moyennes), sachant que les cours continuent de suivre de près les écarts de rendement à court terme.

Pendant ce temps, les dirigeants de l'UE commencent un sommet de deux jours à Bruxelles. Les ministres des Finances de l'ensemble des 27 États du bloc régional ont atteint un accord portant sur de nouvelles règles de gestion des banques en difficulté, seulement quelques heures avant que leurs supérieurs ne commencent leur propre réunion. Leur approche fixe le modèle de sauvetage par recapitalisation dit “bail-in” (inspiré du sauvetage de Chypre) comme le standard de l'UE.

Dans ce cadre, les créanciers et les actionnaires des prêteurs en difficulté seront les premiers à engranger des pertes, suivis par les déposants non assurés (tous ceux au-dessus de €100 k). Ces pertes forcées seront limitées à 8% du passif d'une banque, et le gouvernement national concerné devra agir ensuite si nécessaire. Les organismes de sauvetage FESF/MES seront également à même d'utiliser jusqu'à €60 Mds pour la recapitalisation des banques.

Au final, cela signifie que les dirigeants de l'UE n'ont plus grand-chose à faire, mis à part apposer leur sceau sur cet accord qui s'attaque à ce qui est sans doute le problème économique le plus épineux sur l'agenda du sommet. L'autre thème principal qui sera évoqué sera l'effort de stimulation de la croissance économique et de réduction du chômage, dans le cadre de la consolidation budgétaire. Les traders seront à l'affût de tout élément concret sur ce front ; un engagement significatif devrait réduire la nécessité de nouvelles mesures accommodantes de la BCE, et donc soutenir la monnaie unique.

La révision finale des chiffres du PIB du Royaume-Uni pour le premier trimestre sera également publiée, et les économistes prévoient une confirmation de la hausse de 0.3% en glissement trimestriel avancée par les estimations originales. Alors que les prévisions moyennes indiquent fermement une absence de changement en matière politique lors de la réunion de la BOE, la semaine prochaine, il apparaît que seule une forte révision à la baisse serait susceptible de faire évoluer de façon significative la livre sterling.

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