Le gouverneur de la BoE, M. Bailey, accuse certains détaillants de pratiquer des prix excessifs alors que l'inflation se fait sentir

M. Bailey, qui a été critiqué pour l'approche adoptée par la BoE face à la hausse des prix, a déclaré à la BBC que les mesures prises par les autorités de régulation concernant les prix de détail, en particulier sur le marché des carburants, contribueraient à faire baisser l'inflation.

"C'est important. Cela nous aide à lutter contre l'inflation, mais il est tout simplement plus juste de s'attaquer à ces problèmes. Cela a des effets très difficiles", a déclaré M. Bailey lors d'une interview diffusée jeudi.

Le ministre britannique des finances, Jeremy Hunt, a rencontré les régulateurs la semaine dernière pour discuter des moyens de garantir que les consommateurs ne paient pas plus qu'ils ne le devraient et que ceux qui ont du mal à effectuer leurs paiements reçoivent de l'aide.

Lundi, les autorités de régulation de la concurrence ont déclaré que les automobilistes qui achetaient du carburant dans les supermarchés l'année dernière payaient plus qu'ils ne l'auraient fait autrement en raison de l'augmentation des marges des grands supermarchés.

Dans son entretien avec la BBC, M. Bailey a réitéré ses précédents commentaires selon lesquels la BoE devait agir maintenant pour réduire l'inflation, sous peine de souffrir davantage des taux d'intérêt élevés à l'avenir.

Il a refusé de spéculer sur la date à laquelle les coûts d'emprunt pourraient baisser.

"Je ne peux pas vous donner de date pour le début de la baisse des taux d'intérêt, car cela dépend vraiment de ce qui se passera à l'avenir, mais la réduction de l'inflation est la chose la plus importante que nous ayons à faire", a déclaré M. Bailey.

"Elle (l'inflation) a déjà commencé à baisser et je m'attends à une baisse assez marquée de l'inflation, nous le remarquerons. Ce que nous devons faire, c'est fixer le taux d'intérêt de manière à ce qu'il descende jusqu'à 2 %.

L'inflation britannique a atteint 11,1 % en octobre 2022, son plus haut niveau depuis 41 ans, et s'est maintenue à 8,7 % en mai, soit plus du double du taux des États-Unis et bien plus que celui de la zone euro.