L’Euro s’accroche toujours au-dessus de 1.20 USD mais pourrait rapidement pâtir du ralentissement de l‘économie chinoise et de l’inaction de la BCE et de la Réserve Fédérale (FED) qui déçoivent les attentes qu’elles ont elles-mêmes suscitées.

Quelques semaines après que l’autorité monétaire européenne a abaissé son principal taux d’un quart de point au seuil historiquement bas de 0.75%, Mario Draghi avait pourtant déclenché une brève euphorie sur les marchés en indiquant que l’institution était « prête à faire tout ce qui est nécessaire » pour sauver la monnaie unique. Mais les espoirs des investisseurs furent douchés dès sa conférence de presse mensuelle qui suivait alors qu’aucune mesure concrète n’est venue confirmer les promesses de l’économiste italien. Et même si la BCE n’exclut pas de nouveaux rachats d’obligations par l’intermédiaire du FESF, ceux-ci se feront uniquement sur demande d’aide des pays en difficulté, lesquels rechignent à s’y résoudre actuellement, bien que les tensions persistent sur le front obligataire.

Même son de cloche outre-Atlantique où la FED cultive le statu quo malgré les multiples allusions de son président Ben Bernanke à un troisième quantitative easing pour contrer des statistiques américaines mitigées et un taux de chômage qui remonte légèrement.

Enfin, la macroéconomie chinoise contient également l’appétit du risque cet été après l’annonce du recul, entre autres chiffres, de l’inflation du moteur de l’économie mondiale, témoin de la baisse de la consommation au sein du pays.

Graphiquement, en données hebdomadaires, le cours de la parité évolue quasiment exclusivement sous sa moyenne mobile 20 semaines depuis maintenant une année entière et les fondamentaux ne plaident définitivement pas en faveur d’une consolidation. Si le rebond technique qui s’est amorcé fin juillet pourrait entrainer le prix vers 1.25 USD, la poursuite de la baisse devrait s’ensuivre promptement, en direction de 1.1965 puis 1.1517 USD.