Alors qu’on aurait pu s’attendre à un communiqué plus explicite sur ses intentions, la Réserve Fédérale américaine maintient le suspense jusqu’au mois de septembre, où une action sur ses taux pourrait secouer la monnaie unique.

Au terme de sa dernière réunion de politique monétaire, la banque centrale américaine a ainsi publié un communiqué sensiblement identique au précédent, mentionnant toutefois la légère amélioration du marché de l’emploi compensée par les risques venant de l’étranger.

Dans la foulée, la croissance du PIB de la première économie mondiale accélère à +2.3% sur un an, soutenue par la reprise des dépenses de consommation et le rebond des exportations. Le chiffre médiocre du T1 a même été largement révisé en hausse, de -0.2 à +0.6%.

Mais à mesure que la robustesse de la santé de l’Oncle Sam se confirme, la FED se heurte à d’intenses tensions extérieures, notamment en Chine où les marchés boursiers accusent une nouvelle vague baissière significative, favorisant la glissade des cours du pétrole et des matières premières.

En Europe, si la Grèce vient de reprendre les négociations avec ses créanciers dans l’espoir d’établir un troisième plan d’aide d’ici le 20 Août prochain, un tel contexte pourrait également exacerber les incertitudes qui devraient alors faire leur retour sur le devant de la scène tout au long du mois prochain.

Graphiquement, les politiques monétaires opposées des deux grandes banques centrales favorisent comme prévu la solidité du Dollar, lequel renvoie l’Euro sous 1.10 USD. Nous conservons pour le moment nos positions vendeuses initiées au contact de notre résistance à 1.1102 USD et visons un premier objectif à 1.0828 USD tandis que l’évolution du dossier grec devrait largement conditionner les mouvements de la parité au cours des prochaines semaines.