Comme anticipé, la monnaie unique s’est appuyée sur ses points bas annuels pour rebondir à la faveur d’un apaisement des tensions en Grèce et au Portugal mais surtout d’un nouveau flou autour du calendrier de la Réserve Fédérale.

Bien que Standard and Poor’s vienne d’abaisser la note de l’Italie d’un cran en raison des craintes sur la capacité de résistance de la troisième économie européenne face à un contexte peu favorable à la croissance, les risques budgétaires se stabilisent au sein de l’Union monétaire. L’UE et le FMI ont en effet promis de débloquer une nouvelle tranche de 6.8 milliards d’euros en faveur de la Grèce tandis que le président portugais soutient le Parlement dans le cadre d’un remaniement ministériel suite à la démission récente de deux ministres clés.

Côté américain, les dernières minutes de la FED reflètent le sentiment de plusieurs membres de l’institution selon lequel une poursuite de l’amélioration du marché du travail reste nécessaire pour entamer un ralentissement des rachats d’actifs. Bien que le dernier rapport mensuel sur l’emploi ait fait état d’embauches supérieures aux attentes en juin et d’une révision en hausse du chiffre du mois précédent, le taux de chômage se stabilise à 7.6%, la population active évoluant parallèlement aux créations d’emploi.

Peu après la publication du compte-rendu du Comité, Ben Bernanke déclarait devant le Bureau national de la recherche économique que la FED conserverait une politique monétaire accommodante pour un avenir proche, principalement en raison du niveau de l’inflation et de la santé budgétaire. Les spéculations autour d’une réduction des injections de billets verts dans l’économie dès septembre prochain prennent ainsi du plomb dans l’aile, provoquant d’importantes prises de bénéfices consécutives à la récente poussée de la devise américaine.

Graphiquement, après un retour au contact de notre support à 1.2773 USD, l’Euro retrace brutalement en hausse. Malgré une soudaine accélération de la volatilité, la tendance se neutralise sur la plupart des horizons et il convient de rester de nouveau à l’écart de la parité.