Toujours sans direction franche et tiraillée par des signaux contraires, la monnaie unique oscille à nouveau autour de 1.10 USD, un point d’ancrage depuis maintenant 18 mois.

Malgré la résistance manifeste de l’Euro au résultat du vote britannique, la situation pèse désormais incontestablement sur les cours. Alors que Theresa May a confirmé sa volonté d’aller au bout du processus en arrivant au pouvoir, Mario Draghi a confirmé la vigilance de la BCE et la détermination des argentiers européens à intervenir si nécessaire pour contrer de potentielles répercussions d’une sortie du Royaume-Uni. Du côté des statistiques, la macroéconomie montre de premiers signes de déclin corrélés au Brexit, à l’image du moral des investisseurs allemands mesuré par l’indicateur ZEW qui pointe dans ses plus bas niveaux en 4 ans, tandis que le spectre d’une nouvelle récession fait déjà son apparition outre-Manche. Le FMI vient d’abaisser ses prévisions de croissance mondiale et prévient qu’un échec à clarifier les futures relations entre la Grande-Bretagne et l'UE intensifierait les incertitudes, pesant sur la confiance.

Dans le même temps, l’Europe doit également faire face à une vague d’attentats terroristes ayant récemment frappé la France et l’Allemagne, favorisant l’aversion au risque.

Aux Etats-Unis, la solidité des récents indicateurs, notamment sur le front de la consommation ou de l‘inflation, compense les reports successifs de hausse de taux de la FED et soutient le billet vert, par ailleurs recherché dans un contexte international plutôt tendu.

Graphiquement, l’Euro confirme sa neutralité en évoluant au beau milieu de son trading range sans qu’aucun catalyseur ne semble actuellement suffisant pour soutenir le moindre mouvement. Nous restons à l’écart de la parité.