"L'incertitude quant au vainqueur et à la politique qui en résultera incite toujours les investisseurs à la méfiance", introduit Gordon Shannon, gérant chez TwentyFour Asset Management (Boutique Vontobel) au sujet des élections législatives anticipées en France (30 juin-7 juillet), conséquences de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron au sortir du scrutin des européennes. Il argumente : "Plus la coalition gagnante s'éloigne du centre - qu'elle soit de gauche ou de droite -, plus les investisseurs s'inquiètent de l’orthodoxie budgétaire".

Avant de conclure : "S'il est probable qu'une véritable crise de la dette soit évitée, les investisseurs doivent prendre en compte les coûts d'un blocage politique qui entraverait la capacité de la France à répondre aux crises extérieures et à se coordonner avec l'Union européenne. La BCE ne peut pas être perçue comme une réponse à une crise politique intérieure et les investisseurs ne peuvent pas compter sur l'intervention de la Banque centrale".