L'euro se déprécie à nouveau légèrement par rapport à la devise américaine, à 1,114 dollar contre 1,115 dollar jeudi soir, prolongeant donc le repli de 0,3% de l'euro-dollar jeudi qui avait suivi la conférence de presse de Mario Draghi.

Maintenant comme prévu ses taux directeurs inchangés et ses rachats mensuels d'actifs, la BCE a annoncé le début de ses rachats d'obligations d'entreprises pour le 8 juin, et de sa nouvelle série d'opérations de refinancement ciblé à plus long terme pour le 22 juin.

'Mario Draghi a bien laissé entendre que l'attention de la BCE se porterait désormais davantage sur l'exécution que sur l'adoption de nouvelles mesures, tout en reprenant son leitmotiv selon laquelle elle se tient prête à agir si nécessaire', souligne Natixis.

A cette occasion, la BCE a rehaussé son estimation de taux annuel pour 2016 de +0,1% à +0,2%, mais laissé ses estimations inchangées pour 2017 (+1,3%) et pour 2018 (+1,6%), prévisions que Natixis juge trop faibles face à la récente remontée du pétrole.

Annoncé ce matin, l'indice final composite de la zone euro est resté à peu près stable à 53,1 le mois dernier, un manque de dynamisme qui 'devrait inciter les dirigeants à 'rechercher de nouveaux outils de relance' selon Chris Williamson, l'économiste en chef de Markit.

'Aujourd'hui, les investisseurs regarderont particulièrement le rapport de l'emploi non agricole aux Etats-Unis pour le mois de mai (14h30). Dans le cas de chiffres positifs la Fed pourrait relever ses taux cet été', note par ailleurs Barclays Bourse.

Pour rappel, les économistes anticipent en moyenne la création de 160.000 postes non agricoles le mois dernier, soit exactement le même rythme qu'en avril, ainsi qu'une baisse du taux de chômage de 0,1 point à 4,9%.

Par rapport aux parités de jeudi soir, l'euro-yen reste stable à 121,5 et le dollar-yen grappille 0,1%. L'euro cède 0,1% par rapport à la devise britannique, à 0,773 livre sterling, et se maintient à 1,105 franc suisse.

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