Genève (awp) - Union Bancaire Privée (UBP) estime que les acquisitions attrayantes se font de plus en plus rares en Suisse. Les nouvelles réglementations ont été mises en oeuvre, les marchés sont porteurs, le franc s'est affaibli et les taux d'intérêt ont augmenté. "Tout cela a donné aux banques davantage de marge de manoeuvre. Je pense que la consolidation va marquer une pause", a indiqué le directeur général (CEO) Guy de Picciotto à "Finanz und Wirtschaft".

Après avoir largement contribué à la consolidation bancaire en Suisse, la banque privée genevoise mise désormais prioritairement sur la croissance organique. "Je serais heureux de pouvoir augmenter nos actifs sous gestion à 150 mrd CHF dans une période de deux à trois ans", a expliqué le patron d'UBP. A fin 2017, la masse gérée par l'établissement s'élevait à 125 mrd.

M. de Picciotto affirme toujours scruter le marché à l'affût d'une bonne opportunité de reprise. Le périmètre de recherche s'est toutefois élargi. "Les acquisitions sont susceptibles d'être effectuées hors de Suisse, par exemple à Londres ou au Luxembourg. Il serait particulièrement intéressant de procéder à un rachat en Asie, où nous avons encore trop peu de clients."

Pour UBP, la Suisse ne va pas obtenir de sitôt un accès au marché européen. Une stratégie a été arrêtée afin de s'adapter à cette situation. "Nous voulons croître à Londres et utiliser le passeport (financier) européen depuis le Luxembourg", a déclaré le CEO.

cp/ra/fr/lk