Zurich (awp) - Les transporteurs routiers au sud des Alpes sont désormais au bénéfice d'une nouvelle convention collective de travail (CCT). Entrée en vigueur au 1er janvier 2018, la CCT ne s'applique actuellement qu'aux membres de l'Association suisse des transporteurs routiers (ASTAG), mais les partenaires sociaux s'activent auprès des autorités pour lui conférer un caractère obligatoire, selon un communiqué diffusé jeudi dans la soirée.

A en croire les signataires de l'accord, la nouvelle CCT devrait s'avérer un instrument fondamental pour garantir des conditions de travail dignes dans un secteur gangréné par la sous-enchère salariale (dumping) et affronter les "distorsions du marché du travail".

La nouvelle CCT concerne les entreprises actives dans le transport de marchandises et des personnes, à l'exception des taxis et des voitures avec chauffeur.

Elle prévoit notamment des salaires minimaux de 3500 CHF sur 13 mois, mais devrait aussi garantir une concurrence saine entre les quelque 200 entreprises du secteur, qui emploient un peu plus de 1200 personnes dans le canton italophone.

La branche souffre du cabotage, ainsi que des véhicules étrangers qui passent la frontière, parfois en empruntant des postes de douane non surveillés, déplore au micro de la RSI Waldo Bernasconi, président de la section tessinoise de l'ASTAG.

Les partenaires sociaux se sont déjà manifestés auprès du gouvernement cantonal et des autorités fédérales (Seco) afin de rendre la nouvelle CCT obligatoire pour tous les acteurs de la branche. "D'ici le printemps prochain, nous devrions avoir été en mesure de formaliser le décret de force obligatoire", estime Giovanni Scolari, du syndicat OCST.

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