Zurich (awp) - La croissance de l'économie suisse s'est légèrement accélérée au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) augmentant de 0,3% sur un trimestre, après une progression de seulement 0,1% entre janvier et mars, a annoncé mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Les spécialistes évoquent un trimestre "décevant".

La croissance au premier trimestre a été révisée en baisse. Elle s'affichait initialement à +0,3% sur un trimestre.

Le PIB helvétique au deuxième trimestre est conforme aux prévisions des économistes interrogés par AWP, mais dans le bas de la fourchette des estimations. Les spécialistes s'attendaient à une croissance économique de 0,3% à 0,6% entre avril et juin, comparé au trimestre précédent.

"L'industrie manufacturière, le secteur financier et l'hôtellerie-restauration ont particulièrement soutenu la croissance. Par contre, le commerce, l'administration publique et le secteur de la santé ont affiché un léger repli", a détaillé le Seco dans un communiqué.

Pendant la période sous revue, les investissements dans la construction (+0,8%), les exportations (+1,6%) et les importations (+5,5%) de biens ont affiché une progression particulièrement dynamique.

La consommation des ménages est par contre restée atone, affichant une progression de seulement 0,2% après 0,1% au premier trimestre. Les dépenses publiques ont été un peu plus dynamiques (+0,3%), mais guère plus qu'au premier trimestre (+0,2%).

Les investissements dans les biens d'équipements ont par contre clairement reculé, affichant une croissance de seulement 0,3%, après une accélération de 1,4% au premier trimestre.

OPTIMISTE POUR LA SUITE

Comparé au deuxième trimestre de l'année dernière, la croissance a par contre marqué le pas. Le PIB s'est ainsi établi à +0,3%, après +0,6% au premier trimestre.

"La conjoncture déçoit, d'autant plus que le taux de croissance au premier trimestre a été révisé en baisse", ont souligné les économistes de VP Bank. Pour l'ensemble du premier semestre, le PIB est donc atone, alors que les indicateurs laissaient entrevoir une amélioration conjoncturelle.

Le commerce extérieur a été pénalisé par des importations plus dynamiques que les exportations, tandis que la consommation privée et les investissements ont quasiment fait du surplace.

L'affaiblissement du franc par rapport à l'euro, principale devise d'exportation, et la solide croissance dans la zone euro devraient soutenir la croissance en seconde partie d'année, selon VP Bank, qui demeure "optimiste" pour la suite.

La majorité des instituts tablent sur une croissance de 1,3% à 1,5% cette année, qui devrait être suivie en 2018 par une accélération de 1,6% à 2,1%.

al/rp