Zurich (awp) - L'indice de confiance des responsables d'achats dans l'industrie (PMI) compilé par Credit Suisse et l'association interprofessionnelle procure.ch a poursuivi sa progression en septembre pour s'établir à 61,7 points, le niveau le plus élevé enregistré depuis février 2011. En août, il avait atteint 61,2 points, indiquent lundi les auteurs de l'étude.

L'indice a progressé continuellement sur les quatre derniers mois et se trouve depuis un an au-dessus de sa moyenne à long terme. Il s'est étoffé de 7,3 points en comparaison annuelle, précise le communiqué.

Le baromètre est en ligne avec les anticipations des économistes interrogés par AWP. Ces derniers l'attendait entre 59,2 et 62,4 points.

Les sous-indices témoignent de la solide conjoncture dans le secteur industriel. Les carnets de commandes sont bien remplis: sur un mois le sous-indice correspondant a pris 4,2 à 66,0 points. Cela laisse présager une solide production au cours des prochains mois.

Le sous-indice production s'est replié en août, mais est demeuré largement en zone de croissance à 58,4 points. Le rythme de progression plus faible peut s'expliquer par des problèmes de capacités. Les délais de livraison ont en effet largement augmenté, le sous-indice correspondant atteignant 71,2 points, selon l'étude.

Le sous-indice emploi a progressé de 2,4 points à 55,3 points, ce qui plaide également dans le sens de capacités bien exploitées même si l'augmentation des effectifs reste limitée.

Quant au sous-indice prix d'achat, il a pris 3,7 points à 65,0 points. La valorisation du franc et le renchérissement des produits d'importation associés expliquent cette forte hausse.

Dans les services, l'indice de confiance des responsables d'achats a chuté de 6,8 points à 63,3 points par rapport au mois précédent, où un plus-haut avait été atteint. Ce repli doit être relativisé dans la mesure où l'indice figure toujours largement au-dessus de sa zone de croissance et largement supérieur à la valeur de l'année précédente.

Le repli doit être interprété "plutôt comme une normalisation après la forte hausse du mois précédent que comme une péjoration de la conjoncture dans les services", précisent les auteurs de l'étude.

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