ZURICH, 15 juin (Reuters) - Le gouvernement suisse a maintenu jeudi ses prévisions de croissance pour 2023 et 2024, mettant en avant un début d'année solide à la faveur du recul des prix de l'énergie mais soulignant les pressions inflationnistes persistantes à l'international et les risques économiques.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse devrait ralentir à 1,1% cette année, après +2% en 2022, avant de rebondir à 1,5% l'an prochain, a fait savoir le secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), confirmant ses prévisions précédentes publiées en mars.

"L’économie suisse a fait preuve d’une évolution dynamique en début d’année et la baisse des prix de l’énergie se poursuit", note le Seco dans un communiqué, pointant notamment la vigueur de la consommation privée.

"Les indicateurs actuels envoient toutefois des signaux contrastés. D’une manière générale, il faut s’attendre à une évolution plus faible de l’économie suisse au deuxième trimestre", ajoute le Seco.

Le gouvernement a abaissé sa prévision d'inflation pour cette année, à 2,3% contre 2,4% précédemment, et table sur une inflation à 1,5% en 2024.

Si l'inflation reste faible au regard des comparaisons internationales, elle demeure supérieure à l'objectif compris entre 0% et 2% de la Banque nationale suisse (BNS).

La BNS doit actualiser ses prévisions économiques lors de sa prochaine annonce de politique monétaire le 22 juin. (Reportage Tomasz Janowski, Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)