LE CAIRE - L'armée égyptienne a écarté le président Mohamed Morsi du pouvoir et suspendu à titre temporaire la Constitution afin de trouver une solution à la crise que traverse le pays, reprenant la place qu'elle a longtemps occupée au centre du jeu politique en Egypte.

Ces mesures d'exception ont été annoncées à la télévision nationale par le général Abdel Fatah al Sisi, chef de l'état-major, à l'issue d'une rencontre avec les dirigeants de l'opposition et des communautés religieuses ainsi qu'avec les représentants des mouvements de jeunesse.

Elles mettent fin à une année d'exercice du pouvoir par les Frères musulmans et ouvrent une période de transition politique qui doit conduire à de nouvelles élections présidentielle et parlementaires dans un délai restreint.

Mohamed Morsi, qui a dénoncé un "coup d'Etat militaire" et appelé ses partisans à résister pacifiquement, a été mis aux arrêts. Plusieurs responsables des Frères musulmans ont été arrêtés.

Dans la nuit, des affrontements entre partisans et adversaires du président déchu ont fait quatorze morts, à Alexandrie et Marsa Matrouh, sur la côte méditerranéenne, et à Minyah, à 250 km au sud du Caire.

Au chapitre des réactions internationales, Barack Obama s'est dit "très préoccupé" et a appelé au rétablissement aussi vite que possible d'un gouvernement civil démocratiquement élu.

En France, Laurent Fabius a "pris acte" de l'annonce de nouvelles élections "après une période de transition".

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PARIS - François Hollande entame aujourd'hui une visite d'Etat de deux jours en Tunisie, berceau des "printemps arabes" où le président français entend encourager le processus de démocratisation.

Après l'Algérie en décembre et le Maroc en avril, la Tunisie est le troisième pays du Maghreb a recevoir la visite du chef de l'Etat français, qui rencontrera le président Moncef Marzouki et le chef du gouvernement dominé les islamistes d'Ennahda, Ali Larayedh.

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BUENOS AIRES - L'escale forcée, liée à l'affaire Edward Snowden, de l'avion du président bolivien Evo Morales mardi soir à Vienne provoque une crise diplomatique entre l'Amérique du Sud et l'Europe.

Evo Morales regagnait la Bolivie mardi soir après une conférence internationale à Moscou quand la France et le Portugal ont interdit à son avion d'emprunter leur espace aérien après des rumeurs selon lesquelles l'informaticien à l'origine des révélations sur les programmes de surveillance américains se trouvait à bord.

Six chefs d'Etat latino-américains se réuniront en sommet ce jeudi pour évoquer Le traitement réservé au président bolivien, qualifié d'"enlèvement virtuel".

Dans la soirée, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a téléphoné à son homologue bolivien "pour lui faire part des regrets de la France", a annoncé le ministère des Affaires étrangères. "Il lui a fait part des éclaircissements nécessaires sur cet incident", précise un communiqué.

BERLIN/PARIS - La France, qui voulait retarder l'ouverture des négociations sur un accord de libre échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis en raison des accusations d'espionnage formulées contre Washington, s'est ralliée hier à un compromis qui permettra aux pourparlers de débuter lundi prochain.

Devant le refus de l'Allemagne et de l'immense majorité des partenaires européens de Paris d'envoyer ce signal négatif aux Etats-Unis, la France a cependant obtenu qu'un groupe de travail euro-américain sur les activités des services de renseignement soit créé simultanément.

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ANKARA - Un tribunal administratif a annulé un projet de rénovation de la place Taksim à Istanbul, à l'origine d'un vaste mouvement de contestation, début juin, contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Ce tribunal a jugé que le projet violait les règles de l'urbanisme et portait atteinte à l'identité du lieu, selon un avocat de plaignants.

Cette décision constitue un revers pour le Premier ministre, qui est venu à bout par la force du mouvement de contestation.

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BRUXELLES - Le roi des Belges, Albert II, a annoncé hier qu'il abdiquerait le 21 juillet, jour de la fête nationale en Belgique, en faveur de son fils Philippe. Agé de 79 ans, le souverain dit ne pas "vouloir (se) maintenir en exercice à tout prix, sans être en mesure d'assumer pleinement (son) rôle".

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PARIS - Le gouvernement français a justifié hier sa décision de limoger sa ministre de l'Ecologie Delphine Batho par le respect de la solidarité gouvernementale, qui place les écologistes du gouvernement dans une situation de plus en plus inconfortable.

Lors du conseil des ministres, le chef de l'Etat a assuré qu'il ne s'agissait "ni d'une question de personne, ni d'une question de sujet", a déclaré la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem à la presse.

"Delphine Batho a manqué à un principe majeur de solidarité et de cohésion gouvernementale", a-t-elle ajouté. "Le débat peut avoir lieu à l'intérieur mais une fois arbitré, les ministres sont collectivement comptables des décisions prises."

Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui compte deux ministres au sein du gouvernement, a exclu mardi soir tout départ du gouvernement dans l'immédiat, tout en prévenant que ce dernier serait jugé sur le budget 2014 à la rentrée.

L'ex-ministre tiendra aujourd'hui une conférence de presse dans laquelle, a-t-elle annoncé , elle dira tout sur son limogeage.

Selon un sondage Harris interactive pour RTL, 59% des Français n'approuvent pas l'éviction de Delphine Batho, tandis que 41% des sondés l'approuvent.

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PARIS - Un ancien cadre de la banque suisse Reyl & Cie, qui abritait le compte de Jérôme Cahuzac, a annoncé hier devant une commission parlementaire avoir transmis à la justice une liste d'hommes politiques français détenant un compte en Suisse.

Pierre Condamin-Gerbier avait déjà été entendu le 13 juin à l'Assemblée dans le cadre du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale présenté après l'éclatement de l'affaire qui a entraîné la démission de l'ancien ministre du Budget.

Ce témoin clé de l'affaire Cahuzac avait alors dit qu'une quinzaine de personnalités politiques françaises, dont un ministre en exercice, avaient pratiqué l'évasion fiscale, sans toutefois citer de noms.

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PARIS - Pierre Gattaz, devenu hier le nouveau président du Medef, a demandé au gouvernement de baisser de 100 milliards d'euros en cinq ans les charges et impôts pesant sur les entreprises dans le cadre d'un "pacte de confiance" pour ramener le chômage sous la barre des 7% en 2020.

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MARSEILLE - Le Britannique Mark Cavendish a remporté hier au sprint la 5e étape du Tour de Frannce entre Cagnes-sur-Mer et Marseille, s'offrant sa 24e victoire d'étape dans la Grande boucle. L'Australien Simon Gerrans reste maillot jaune.

Aujourd'hui, la 6e étape emmènera les coureurs d'Aix-en-Provence à Montpellier sur 176,5 km.

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LONDRES - Six ans après, la Française Marion Bartoli, 15e joueuse mondiale, a l'occasion de retrouver le parfum d'une finale à Wimbledon mais il lui faudra pour cela éliminer cet après-midi la Belge Kirsten Flipkens, qu'elle devance de cinq places au classement mondial. Les deux joueuses ne se sont jamais croisées sur le circuit WTA.

L'autre demi-finale du tableau féminin opposera la Polonaise Agnieszka Radwanska, seule rescapée des quatre premières têtes de série, à l'Allemande Sabine Lisicky, tombeuse de Serena Williams.

Dans le tableau masculin, le numéro un mondial Novak Djokovic s'est aisément qualifié hier pour les demi-finales face au Thcèque Tomas Berdych et affrontera pour une place en finale l'Argentin Juan Martin Del Potro. Devant son public, Andy Murray a souffert face à Fernando Verdasco mais s'en est sorti au cinquième set. En demi-finale, il se frottera à Jerzy Janowicz (n°24), qui a éliminé son compatriote Lukasz Kubot.