Berne (awp/ats) - De plus en plus de personnes ne peuvent pas vivre de leur rente vieillesse ou de leur rente de l'assurance invalidité (AI). En décembre 2015, 12,5% de retraités et 45,2% de rentiers AI étaient tributaires de prestations complémentaires.

Selon la statistique annuelle publiée jeudi par l'Office fédéral des assurances sociales, les dépenses pour les prestations complémentaires ont atteint près de 4,8 milliards de francs suisses. La note a grimpé de 2,2% en un an, soit une croissance nettement inférieure à la moyenne enregistrée depuis 2008.

Les bénéficiaires de rentes complémentaires sont au total 315'000, soit une hausse de 1,8% par rapport à l'année précédente. C'est la hausse la plus faible depuis 2007.

La part des retraités a progressé de 2,4%: en tout, 197'417 personnes ont touché une prestation complémentaire. La part de rentiers AI touchés est restée quasiment stable à 113'800 personnes (moins de 1% d'augmentation).

NIDWALD ET LE TESSIN AUX EXTRÊMES

Sauf en Valais (moins de 8%) , plus de 15% des retraités de la Suisse latine et de Bâle-Ville ont reçu des prestations complémentaires. Le Tessin détient le record avec 19%. A l'autre extrême figure Nidwald avec 7,1%.

L'immense majorité des personnes tributaires d'une prestation complémentaire vivent seules (77%). Celles vivant en couple constituent 23% des cas. Un cinquième vit en home. Les résidents reçoivent en moyenne 3200 francs suisses, soit trois fois plus qu'une personne à domicile.

Chez les bénéficiaires de l'AI, la part des prestations complémentaires est la plus élevée (70%) pour les moins de 26 ans. Les jeunes invalides n'ont en effet été actifs que peu d'années voire pas du tout et disposent de rentes AI très basses. A l'inverse, pour les personnes à l'AVS, les rentes complémentaires augmentent en proportion avec l'âge.

ats/buc