VIENNE, 15 janvier (Reuters) - La police suisse a déclaré avoir interpellé dimanche à Berne 32 personnes qui manifestaient contre la visite du président chinois, Xi Jinping, dans la Confédération.

Les autorités helvétiques avaient limité à deux heures, avant midi (11h00 GMT), dans le centre de Berne, la durée de la manifestation de Tibétains en exil contre la visite de Xi, afin d'éviter une confrontation comme celle qui avait marqué la dernière visite d'un chef de l'Etat chinois en 1999.

Dimanche matin, 700 à 800 Tibétains et Suisses s'étaient rassemblés dans le centre et ont manifesté dans le calme contre la politique menée par Pékin au Tibet, a déclaré à Reuters Tenzin Nyingbu, président de la communauté tibétaine en Suisse et au Liechtenstein.

"La situation empire de jour en jour à l'intérieur du Tibet. Notre peuple est opprimé, jeté en prison", a déclaré la porte-parole de l'association des jeunes Tibétains en Europe, Mimpara Dhakyel.

A midi, la police a empêché un homme de s'immoler par le feu, ont dit les forces de l'ordre dans un communiqué.

La majeure partie des manifestants se sont dispersés ensuite, comme convenu avec la sécurité de la municipalité de Berne, a dit Tenzin Nyingbu. Certains ne se sont toutefois pas conformés aux instructions données par les policiers, a indiqué la police cantonale.

Selon l'association des jeunes Tibétains en Europe, 14 activistes ont été interpellés dans l'après-midi après avoir manifesté sans autorisation aux abords de l'Assemblée fédérale (parlement suisse) en déployant des banderoles avec dessus "Tibet libre!" et "Ne traitez pas avec les assassins!"

Le président chinois est arrivé dimanche après-midi à Berne pour un dîner de gala. Après des entretiens avec des dirigeants suisses lundi, il participera mardi au Forum économique mondial de Davos, ce qui sera une première pour un président chinois. (Kirsti Knolle et Marina Depetris; Eric Faye pour le service français)