Sur le marché des changes vendredi midi, la monnaie unique européenne se stabilisait sous les 1,32 dollars quelques heures avant le terme d'une semaine où la devise a perdu du terrain contre le billet vert comme contre le yen. Vers 13 heures 15, l'euro se tasse symboliquement de 0,09% à 1,3182 dollar, tout en se reprenant de 0,35% face au yen à 122,94.

L'euro se tasse de 0,16% contre le sterling à 0,8636, tout en restant neutre contre le franc suisse à 1,2278 franc l'euro.

Sur la semaine, et à cette heure, l'euro a cependant perdu environ 1,3% contre le dollar comme contre le yen.

Chez Barclays France, on relativisait ce matin la portée des “minutes” du dernier comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine, qui relatent les dissensions au sein du conseil d'administration quant à l'éventualité d'arrêter les rachats massifs d'actifs obligataires, ou assouplissements quantitatifs.

“Le fait qu'un débat apparaisse au niveau de la Banque centrale américaine concernant l'opportunité ou non de maintenir ad vitam aeternam une politique monétaire ultra-accommodante (une inondation de liquidité dans le système financier) est plutôt sain et n'est pas nouveau (l'économie américaine est un peu moins stressée)”, indique l'analyste.

“Cependant, cela ne veut pas dire que la Fed va arrêter du jour au lendemain de racheter des obligations américaines, ce qui pourrait entrainer une violente hausse des taux (c'est précisément ce que la Fed ne veut pas) et provoquer une rechute de l'économie américaine”, ajoute encore Barclays France.

Aurel BGC abonde dans ce ce sens ce matin, estimant que les investisseurs ont “surréagi” à la publication des fameuses “minutes”.

En attendant, c'est ce week-end que se tiendront des élections législatives à l'issue redoutée en Italie, 3ème puissance économique de la zone euro.

Dans ce contexte, les statistiques de la matinée sont passés presque inaperçues. Pourtant, on a appris que le climat des affaires en Allemagne s'était amélioré plus que prévu en février, selon l'indice Ifo qui est ressorti à 107,4 contre 104,3 en janvier, alors que les économistes n'attendaient qu'une hausse modeste à moins de 105.

'Il s'agit de la plus forte progression depuis juillet 2010', souligne l'institut. La composante mesurant la perception des conditions actuelles est remontée de près de deux point à 110,2 ce mois-ci, et celle des anticipations pour les six prochains mois est passée de 100,6 à 104,6.

'L'Allemagne devrait revenir à une croissance positive sur le trimestre en cours, mais comme la crise de la zone euro pose encore de nombreux défis à surmonter, des risques demeurent', estime un économiste de Natixis.

Enfin, la Commission européenne a abaissé sa prévision d'évolution du PIB de la zone euro pour l'année 2013 de + 0,1 à - 0,3%, évènement attendu mais cependant peu encourageant.

Aucune statistique américaine d'importance n'est attendue cet après-midi.


Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.