La monnaie unique européenne conservait son allant sur le marché des changes ce midi. Avant la publication de la croissance américaine pour le dernier quart de l'année 2011, les cambistes se montrent toujours optimistes quant à la sortie de crise de la zone euro. Vers 12 heures 55, l'euro prend ainsi 0,29% à 1,3144 dollar, soit plus de cinq centimes au-dessus de son niveau plancher de cette brève année.

Des légères progressions de 0,10% sont enregistrées contre la livre sterling (0,8363) et le franc suisse (1,2749). En revanche, la devise européenne perd du terrain contre le yen (- 0,4% à 101,1 yens).

La Grèce, qui peine manifestement à trouver un terrain d'entente avec ses créanciers, paraît passée de mode. 'Les investisseurs semblent vouloir passer à autre chose en considérant que le feuilleton grec ne peut pas se terminer sur un défaut sauvage qui anéantirait les efforts de la BCE', estime Barclays Bourse.

D'une manière générale, le sentiment selon lequel la zone euro se dirige lentement mais sûrement vers une sortie de crise se renforce sur les marchés. “Le sommet européen (du 30 janvier) devrait susciter des progrès plus rapides dans la coordination fiscale en vue de stimuler la croissance et l'emploi. L'accès au financement bancaire devrait être facilité aux PME”, écrit d'ailleurs l'équipe Changes de Pictet & Cie.

De plus ce matin, après une émission obligataire réussie, les taux d'intérêt à 10 ans des fonds souverains d'Italie sont tombés à 5,87%, s'éloignant donc un peu plus des fatidiques 7%. En Espagne, le taux est revenu à 4,90%. En revanche, le cas du Portugal inquiète toujours et le '10 ans' portugais, à 14,87% à cette heure, a dépassé en matinée la barre des 15% pour la 1ère fois.

Si l'économie américaine pourrait donner des signes de vigueur, la dégradation de la situation se confirme en Espagne, où le taux de chômage a grimpé de 1,3 point à 22,8% au dernier trimestre. Le nombre de chômeurs dans le pays a ainsi franchi la barre des cinq millions. Mais l'attention se focalise ailleurs.

Les cambistes devraient guetter avec attention, en début d'après-midi, la croissance américaine au 4ème trimestre 2011 attendue en rebond de 3%, après un ralentissement à 1,8% au 3ème trimestre. La consommation est attendue en hausse de 2,4%.

Ils semblent toutefois s'interroger sur l'interprétation qu'il faudra donner de ce chiffre, car une croissance trop vigoureuse pourrait remettre en cause les espoirs de nouvelles mesures de soutien monétaire par la Fed. 'Au-delà du chiffre global de croissance, la réaction des marchés pourrait dépendre des composantes de la croissance. Il faudra discerner les éléments ponctuels de ceux qui seront plus durables', prévient en outre un analyste d'Aurel BGC.

Autre statistique américaine en vue : l'indice de la confiance du consommateur mesuré par l'université du Michigan pour janvier, qui devrait ressortir inchangé à 74 points.


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