Après une belle série de trois hausses consécutives et non sans avoir approché de très près les 1,30 dollar ce matin, la monnaie unique européenne consolidait en fin de semaine. Vers 12 heures 30, l'euro cède ainsi 0,46% à 1,2907 dollar l'euro, après un point haut de 1,2987.

Rappelons que la parité avait coté jusqu'à 1,2626 dollar, lundi.

Le rouge est également de rigueur contre la livre sterling (- 0,28% à 0,8348), le yen (- 0,23% à 99,56), quand la stabilité prévaut toujours face au franc suisse (- 0,06% à 1,2078 franc l'euro).

Aujourd'hui, 'les investisseurs se focalisent sur les négociations entre la Grèce et les créanciers privés qui visent à réduire d'une centaine de milliards d'euros le fardeau de la dette qui dépasse 350 milliards', rappelle un gérant. 'Les deux parties doivent trouver un accord rapidement pour que la Grèce puisse recevoir une nouvelle tranche d'aide de la zone euro et du FMI et faire face à la prochaine échéance en terme de refinancement en mars prochain (14,5 milliards d'euros)', prévient-il.

En outre, et bien que la nouvelle ne soit pas encore officielle, “selon le FMI, la zone euro va entrer dans une période de légère récession en 2012. La contraction du PIB devrait être de 0,5% en 2012”, rapporte la banque privée genevoise Pictet & Cie. La prévision de croissance mondiale est elle-même ramenée de 4% à 3,3%, après 5,1% en 2010 et 4% en 2011, selon l'édition du World Economic Outlook de septembre.

Certes, les premières adjudications de dettes souveraines européennes de l'année se sont déroulées dans de bonnes conditions. D'ailleurs, les taux à dix ans des emprunts d'Etat italiens et français sont revenus à 6,3% et 3,08%. Mais après Standard & Poor's, “pour l'agence de notation Fitch, la révision des notations devrait aboutir à une baisse de 1 à 2 crans pour six pays européens”, ajoute encore Pictet.

Un cambiste nord-européen reste prudent : “le risque d'un changement soudain de sentiment existe toujours”, estime-t-il. Une fin 'heureuse' des négociations en Grèce semble déjà anticipée, rappelle-t-il.

A propos de l'information selon laquelle le FMI entendrait lever 500 milliards de dollars de capital, il réagit ainsi : il ne s'agit selon le spécialiste que d'une déclaration d'intention. De toute façon, 'un spectaculaire jeu politique devra intervenir avant toute augmentation de moyens : les Américains ne veulent pas mettre davantage au pot, et si les Chinois (et autres émergents) s'y résolvent, ils exigeront quelque chose en retour', comme l'accès à des matières premières, davantage de voix au sein du FMI, etc. Bref, cela n'est pas fait.

Du côté macroéconomique, seules les ventes de logements anciens pour décembre (prévision : 4,65 millions ; précédent : 4,42 millions) sont encore attendues aux États-Unis. Selon Aurel BGC, elles ne devraient pas décevoir les investisseurs, les enquêtes auprès des ménages confirmant qu'ils souhaitent acheter un bien immobilier.


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