Zurich (awp) - Breitling participera à Baselworld l'année prochaine, mais le flou règne pour 2020. "Le problème stratégique reste le positionnement des foires en général (...) je crains que le concept des foires comme elles existent aujourd'hui ne soit dépassé", souligne le directeur général (CEO) de la marque horlogère, Georges Kern, dans une interview publiée lundi dans Le Temps.

Cette année, plusieurs marques feront défaut au plus grand salon horloger de Suisse, notamment toutes celles du groupe Swatch. Raymond Weil et Corum ont également annoncé cet automne qu'ils ne participeraient pas.

Avec le numérique, de nouveaux canaux de communication, plus directs et plus transparents ont été ouverts, remarque le directeur de Breitling. Dans ce contexte, les foires "ont de la peine à répondre aux besoins commerciaux et à une communication moderne des marques", estime-t-il.

Baselworld doit présenter un nouveau concept pour 2020. Si celui-ci devait évoluer vers une "vraie plateforme de communication de courte durée et moins coûteuse", en y ajoutant une dimension commerciale, "cela pourrait devenir intéressant", poursuit M. Kern.

Par ailleurs, Breitling souligne que la participation à la foire horlogère de Bâle en 2019 sera moins coûteuse que les années précédentes, dans la mesure où le stand est resté en place, permettant des économies de 2 millions de francs suisses.

Au niveau de ses affaires, la marque profite actuellement d'un marché porteur alors même qu'elle est dans une phase de transformation. Elle a notamment mis l'accent sur l'Asie, où elle a ouvert plusieurs points de vente depuis le début de l'année et où une "grosse croissance" est enregistrée, souligne le directeur.

Breitling compte 800 employés, dont 400 en Suisse. Selon les estimations du Temps, le chiffre d'affaires annuel s'est approché des 450 millions de francs suisses en 2017.

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