Moscou (awp/afp) - Les fuites de capitaux de Russie, qui ont évolué en montagnes russes ces dernières années, se sont établies à 400 millions de dollars au deuxième trimestre, contre un afflux un an plus tôt, a indiqué mardi la banque centrale russe.

Cela marque cependant une nette baisse par rapport au premier trimestre, quand elles avaient atteint 17 milliards de dollars.

Au deuxième trimestre 2017, la Russie avait connu un afflux de capitaux de 1,8 milliard, phénomène rare pour l'économie russe, qui souffre de manière récurrente de ces fuites financières.

En tout, au premier semestre, la banque centrale constate une augmentation de 32% des fuites sur un an.

"Contrairement à la situation de l'année dernière", lorsque les fuites des capitaux étaient essentiellement constituées d'opérations du secteur bancaire visant à réduire les engagements extérieurs, les fuites du trimestre écoulé sont dues à "d'autres secteurs", a expliqué la Banque de Russie dans un communiqué.

Cet indicateur, traditionnellement très suivi car considéré comme reflétant la difficulté de la Russie à attirer des investissements, a évolué en montagnes russes ces dernières années.

Les fuites de capitaux s'étaient envolées à plus de 150 milliards de dollars en 2014, en raison du ralentissement économique et des sanctions occidentales imposées à cause de la crise ukrainienne.

Mais, contrairement aux attentes des autorités elles-mêmes, le mouvement s'est ensuite brusquement inversé car face à la crise, les sociétés russes avaient réduit le volume de leurs actifs à l'étranger pour rembourser leurs dettes, correspondant à des rapatriements d'actifs.

En général, la balance des comptes courants de la Russie, très dépendante des ventes d'hydrocarbures, a été multipliée par plus de dix sur un an au deuxième trimestre, à 22,3 milliards de dollars, selon l'estimation préliminaire de la banque centrale.

afp/rp