SOTCHI, 5 septembre (Reuters) - Les banques russes pourraient perdre autour de 350 milliards de roubles (8,4 milliards d'euros) en cas de choc majeur sur la dette dans la zone euro, mais elles seraient en mesure de tenir le coup, a déclaré lundi un responsable de la banque centrale en citant des tests de résistance.

Il a précisé que les risques de turbulences des marchés susceptibles d'affecter les portefeuilles financiers étaient les plus menaçants non pas aux Etats-Unis, mais en Europe.

"Dans le cas d'un choc sérieux en Europe, les pertes des banques russes seraient inférieures à leurs bénéfices annuels, ce qui les aiderait à compenser les pertes issues des risques des marchés", a déclaré Sergueï Moïsseiev, directeur adjoint de la division de la stabilité financière de la banque centrale russe.

Dans le scénario envisagé par les tests de résistance et détaillé lundi par la banque centrale, les pertes sur la totalité des portefeuilles obligataires des banques atteindraient 290 milliards de roubles, soit 6,8%. Les pertes étrangères atteindraient 45 milliards de roubles (10%).

Les banques accuseraient 8,7% de pertes sur la totalité de leurs portefeuilles d'actions, soit 61 milliards de roubles, dont 1,2 milliard sur des actions étrangères, soit 14,5% de pertes.

Au 1er juillet, les banques russes détenaient 452 milliards de roubles d'obligations étrangères, soit un peu plus de 10% de leurs portefeuilles obligataires. Elles détenaient 8,3 milliards de roubles d'actions étrangères, soit un peu plus de 1% de leurs portefeuilles actions.

(Oksana Kobzeva, Natalie Huet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)