MOSCOU, 16 mars (Reuters) - La banque centrale russe envisage d'injecter plus de 1.000 milliards (14 milliards d'euros) dans deux banques qu'elle avait déjà renflouées l'année dernière afin de consolider leur bilan, ont rapporté à Reuters trois sources au fait des discussions.

Les établissements bancaires russes sont durement touchés par les répercussions des sanctions occidentales imposées à Moscou pour son annexion de la Crimée ukrainienne en 2014 et par l'impact de l'effondrement des prix du pétrole sur ses rentrées en devises étrangères.

En 2017, la banque centrale russe a renfloué les banques privées Otkritie, B&N et Promsvyazbank et a fermé des dizaines d'établissements plus petits afin d'assainir un secteur affaibli par les créances douteuses et les dépôts à l'étranger.

A la fin de l'année dernière, le montant fourni par la banque centrale pour accroître les fonds propres et les liquidités de ces trois établissement s'élevait à plus de 1.500 milliards de roubles.

Certains de ces fonds ont été remboursés, mais Otkritie a déjà estimé qu'elle aurait besoin de davantage.

Cette nouvelle injection de capital à hauteur de 1.000 milliards de roubles désormais à l'étude concerne la Trust d'Otkritie et la division Rost de B&N, et elle s'ajoutera aux fonds déjà investis, a dit une source proche d'une des banques.

Deux autres sources dans des établissements concurrents ont confirmé que l'institut d'émission étudiait la possibilité d'allouer des fonds supplémentaires, qui représenteraient 11% du capital du secteur bancaire russe.

Les trois sources ont précisé que les discussions étaient toujours en cours et que la décision finale sur le montant des fonds à injecter n'avait pas encore été prise.

Ni la banque centrale, ni Otrite n'ont répondu aux demandes de commentaires. B&N a refusé de s'exprimer. (Tatiana Voronova, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)