L'indice MSCI le plus large des actions de l'Asie-Pacifique en dehors du Japon a baissé de 0,2 % et s'est situé juste en dessous de son plus haut niveau en quatre mois.
La Banque du Japon (BOJ) a maintenu ses paramètres monétaires ultra-libres mardi, comme prévu. Le dollar a gagné environ 100 pips ou 0,6% à 143,62 yens.
La décision a été prise pendant la pause déjeuner pour les échanges d'actions et d'obligations au Japon, mais les contrats à terme du Nikkei sont passés d'une quasi-stabilité à un gain de plus de 1 %.
Aucun des analystes interrogés par Reuters ne s'attendait à un changement de politique au Japon, bien que 17 économistes sur 28 pensaient que les taux négatifs seraient probablement abandonnés en avril.
Le Nikkei a terminé la séance du matin en hausse de 0,1 %. Les actions de Nippon Steel ont perdu plus de 5 % et ont atteint leur niveau le plus bas en cinq mois après que la société a annoncé un accord de 14,9 milliards de dollars pour racheter U.S. Steel, une entreprise vieille de 122 ans.
"Le mouvement d'affaiblissement du yen ne devrait pas devenir une tendance, en partie parce que l'on s'attend toujours à une révision de la politique monétaire en janvier-mars de l'année prochaine", a déclaré Hirofumi Suzuki, stratège en chef du marché des changes chez SMBC à Tokyo.
Ailleurs, le pétrole a maintenu ses gains de la nuit après que le producteur BP ait suivi d'autres sociétés de transport maritime et ait déclaré qu'il éviterait la mer Rouge à la suite des récentes attaques des forces Houthi.
Plusieurs pays ont convenu de patrouilles conjointes pour tenter de protéger la navigation commerciale.
Les bons du Trésor ont été légèrement plus fermes, après avoir été légèrement vendus dans la nuit après que la présidente de la Banque fédérale de réserve de Cleveland, Loretta Mester, et le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, aient tous deux repoussé les paris du marché sur des réductions rapides des taux d'intérêt américains l'année prochaine.
Le rendement du Trésor américain à 10 ans a baissé de 3,2 points de base à 3,9239%.
Les marchés boursiers ont pour la plupart ignoré ces remarques, le Dow Jones ayant atteint un niveau record lundi, tandis que le S&P 500 s'est rapproché de la barre.
Les traders estiment que le ralentissement de l'inflation signifie que la Fed devra assouplir sa politique juste pour empêcher les taux réels d'augmenter, et ils parient sur une action rapide et agressive.
Les marchés à terme des taux d'intérêt prévoient plus de 140 points de base de réductions de la Fed l'année prochaine et n'ont pas non plus été ébranlés par le recul du président de la Fed de New York, John Williams, la semaine dernière.
Hormis le yen, les monnaies des Antipodes ont légèrement progressé, aidées par les minutes montrant que les décideurs australiens avaient envisagé une deuxième hausse consécutive en décembre.
Le dollar australien a augmenté de 0,3 % pour atteindre 0,6723 $. En Nouvelle-Zélande, une enquête a montré que la confiance des entreprises était à son plus haut niveau depuis mars 2015. Le dollar néo-zélandais a augmenté de 0,3 % à 0,6231 $.
Les perspectives pessimistes concernant les taux américains ont fait baisser l'indice du dollar de 1,3 % la semaine dernière, bien que des projections tout aussi agressives concernant les taux dans d'autres grandes économies aient empêché d'autres baisses.
Les marchés tablent sur un assouplissement d'environ 150 points de base de la part de la Banque centrale européenne l'année prochaine, et sur une réduction de 114 points de base de la part de la Banque d'Angleterre.
Cela a maintenu l'euro à 1,0921 $ et la livre sterling à 1,2556 $.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent étaient en hausse de 15 cents à 78,10 dollars le baril.
Le bitcoin a rebondi d'un creux d'une semaine pour reprendre pied au-dessus de 42 000 dollars mardi.
Les chiffres des mises en chantier aux Etats-Unis et les données sur l'inflation au Canada sont attendus plus tard dans la journée de mardi.
