JERUSALEM, 20 novembre (Reuters) - Le maire de la ville israélienne d'Ashkelon a interdit aux ouvriers arabes de travailler dans les crèches et les jardins d'enfants de cette cité de 113.000 habitants proche de la bande de Gaza.

"Dans tous les établissements où des abris de protection sont en train d'être construits par des ouvriers arabes, les travaux seront suspendus jusqu'à nouvel ordre", a écrit Itamar Shimoni sur sa page Facebook, invoquant des questions de sécurité après les derniers attentats à Jérusalem.

Il a précisé que des gardes seraient déployés devant une quarantaine de crèches et de jardins d'enfants situés près de chantiers qui emploient des ouvriers arabes.

En Israël, de nombreux ouvriers du BTP proviennent de la communauté arabe du pays, qui représente environ 20% de la population israélienne.

La décision du maire d'Ashkelon a été critiquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"La discrimination envers les Arabes israéliens n'a pas sa place en Israël", a-t-il dit. "Une communauté ne doit pas être mise en cause dans son ensemble en raison des agissements d'une petite minorité violente", a-t-il ajouté.

La ministre de la Justice, Tzipi Livni, a demandé au procureur général de se pencher sur ce dossier.

"Si quelqu'un pense que ce que je fais est illégal, qu'il me traduise devant la Cour suprême", a répliqué Itamar Shimoni à la télévision. "Je préfère être forcé d'aller à la Cour suprême qu'aux funérailles d'un petit enfant..."

Deux Palestiniens armés d'un pistolet et d'un hachoir ont tué cinq personnes dans une synagogue de Jérusalem avant d'être abattus par la police, au cours de la manifestation de violence la plus meurtrière survenue depuis six ans dans la ville sainte. (Jeffrey Heller, Guy Kerivel pour le service français)