(Actualisé avec contexte)

BEYROUTH, 15 janvier (Reuters) - Le chef de file du Hezbollah libanais, dont les combattants sont engagés auprès des troupes pro-Assad, a estimé jeudi que les frappes israéliennes menées en Syrie constituaient une agression et que les alliés régionaux de Damas avaient le droit de mener des représailles.

"Les attaques fréquentes sur différents sites en Syrie sont une infraction majeure. Nous les considérons comme des agressions contre tous les membres de l'axe de la résistance", a déclaré Sayyed Hassan Nasrallah à la chaîne de télévision Mayadeen TV basée à Beyrouth.

"Les représailles sont une option. Ce n'est pas seulement le droit de la Syrie à répliquer mais aussi le droit de l'axe de la résistance à répliquer", a-t-il dit ajoutant que l'exercice de ce droit pourrait intervenir "n'importe quand" suivant certains critères.

L'Iran, la Syrie, le Hezbollah et certaines factions palestiniennes estiment consituer un "axe de résistance" contre Israël.

Le Hezbollah, allié du président syrien Bachar al Assad, a dépêché plusieurs centaines de combattants pour soutenir les forces gouvernementales dans la guerre civile.

Depuis le début de l'insurrection en mars 2011, l'aviation israélienne a mené plusieurs raids en Syrie, notamment pour détruire des arsenaux et de l'armement tel que des missiles que les autorités israéliennes estimaient destinées au Hezbollah.

En décembre, des appareils de l'aviation israélienne ont bombardé des zones près de l'aéroport de Damas et la ville de Dimas, proche de la frontière libanaise.

"Si Israël pense que la résistance est affaiblie ou épuisée, il se trompe", a ajouté Nasrallah.

(Mariam Karouny; Pierre Sérisier pour le service français)