BEYROUTH - Des experts des Nations unies se sont rendus en
zone rebelle dans la banlieue de Damas, pour la deuxième fois en
trois jours, afin d'enquêter sur l'attaque chimique présumée qui
aurait fait plusieurs centaines de morts il y a une semaine.
    A la suite de cette attaque, que les Etats-Unis et leurs
alliés imputent aux forces du président Bachar al Assad, la
perspective de frappes aériennes occidentales en Syrie se
précise. La France a estimé que le "massacre chimique de Damas"
ne pouvait rester impuni.
    L'équipe des Nations unies a poursuivi ses investigations et
recueilli des éléments sur place. Elle avait déjà été autorisée
à se rendre lundi dans des zones rebelles proches de la
capitale.
    En visite à La Haye, le secrétaire général de l'Onu, Ban
Ki-moon, a estimé qu'il fallait encore quatre jours aux experts
pour mener à bien leurs travaux sur place. Il s'agira ensuite
d'analyser scientifiquement les éléments recueillis et de
présenter les conclusions au Conseil de sécurité de l'Onu,
a-t-il dit.
    Tant que les experts seront à Damas, des frappes
occidentales paraissent peu probables afin de ne pas les mettre
en danger.
        
    PARIS - La France a poursuivi mercredi la préparation d'une
éventuelle participation à des frappes internationales en Syrie
avec un conseil de défense et la convocation du Parlement en
session extraordinaire la semaine prochaine.
    "Nous allons continuer à suivre la situation de très près,
heure par heure, il y a beaucoup de contacts internationaux qui
sont pris et le président de la République prendra le moment
venu les décisions qui s'imposent", a déclaré Laurent Fabius à
l'issue du conseil de défense à l'Elysée. 
    "Nous avons fait l'analyse de la situation des différentes
hypothèses sur le plan diplomatique bien sûr, et sur le plan de
la défense", a dit le ministre des Affaires étrangères à la
sortie de cette réunion à laquelle participaient notamment le
Premier Ministre, le ministre de la Défense et celui de
l'Intérieur, le chef d'état-major des armées et le directeur
général de la sécurité extérieure.
     François Hollande a déclaré mardi devant les ambassadeurs
de France que Paris était prêt à participer à intervenir
militairement en Syrie pour "punir" les auteurs de l'attaque
chimique perpétrée mercredi dernier dans la banlieue de Damas. 
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    JERUSALEM - Les autorités israéliennes ordonnent un rappel
limité de réservistes et le renforcement du dispositif de
défense anti-missile en prévision d'éventuelles représailles de
Damas si des frappes occidentales devaient avoir lieu en Syrie.
    De telles représailles sont toutefois jugées improbables, a
déclaré un membre de l'administration informé des discussions du
"cabinet de sécurité" qui s'est réuni autour du Premier
ministre, Benjamin Netanyahu.
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    BAGDAD - Une série d'attentats à la bombe fait au moins 71
morts et plus de 200 blessés à Bagdad. Ces actes, qui semblaient
coordonnés, n'ont pas été revendiqués, mais des mouvements
sunnites tels que l'Etat islamique d'Irak et du Levant, qui se
réclame d'Al Qaïda, multiplient les attentats depuis plusieurs
mois.
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    LE CAIRE - L'Egypte ne devrait pas interdire les Frères
musulmans ou les exclure du processus politique après le
renversement, le 3 juillet par l'armée, de Mohamed Morsi,
déclare le Premier ministre par intérim, faisant ainsi marche
arrière sur de précédents propos à ce sujet.
    Hazem el Beblaoui avait proposé le 17 août une dissolution
de la confrérie islamiste dont est issu Mohamed Morsi, premier
président égyptien démocratiquement élu.
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    PARIS - Le gouvernement français a tranché hier en faveur
d'une hausse des cotisations de préférence à un recours à la CSG
pour financer sa réforme des retraites, tout en s'engageant dans
le même temps à neutraliser son impact sur le coût du travail. 
    Comme prévu, cette réforme repose sur un allongement de la
durée de cotisations qui n'interviendra toutefois pas avant
2020, l'objectif retenu étant de la porter à 43 annuités à
l'horizon 2035 contre 41,5 jusqu'à présent. 
    Trois heures à peine après avoir bouclé d'ultimes
consultations avec les partenaires sociaux, le Premier ministre
Jean-Marc Ayrault a dévoilé les grandes lignes de cette réforme,
sans précédent sous un gouvernement de gauche. 
    Menée notamment sous la pression de la Commission
européenne, elle a pour objectif immédiat de financer un trou
estimé à sept milliards d'euros pour le régime général en 2020.
    Afin d'apaiser les craintes du patronat qui refusait toute
hausse des cotisations pour ne pas nuire à la compétitivité des
entreprises, Jean-Marc Ayrault a aussi annoncé une réforme à
venir du financement de la protection sociale, pour l'essentiel
de la politique familiale. 
    Dans l'immédiat, cette réforme, qui rappelle le principe de
la TVA sociale votée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy mais
abrogée par François Hollande, doit permettre d'éviter toute
hausse du coût du travail en 2014, assure le gouvernement.
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    PARIS - Le chômage a poursuivi sa hausse en juillet en
France mais à un rythme nettement plus faible que début 2013
grâce notamment à un nouveau recul, pour le troisième mois
consécutif, du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi. 
    Selon les chiffres publiés hier  par le ministère du
Travail, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans
emploi) a augmenté de 0,2% le mois dernier, soit de 6.300, pour
atteindre 3.285.700, un nouveau record.
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    PARIS - Le parquet de Paris a ouvert mi-juillet une enquête
préliminaire au sujet du programme international de surveillance
américain Prism, aapprend-on de source judiciaire.
    L'ouverture de cette enquête fait suite au dépôt, le 11
juillet dernier, d'une plainte contre X par la Fédération
internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et la
Ligue des droits de l'homme (LDH).
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    PARIS - Manuel Valls a présenté en conseil des ministres un
dispositif visant à faciliter les naturalisations, qui avaient
baissé de moitié après le durcissement engagé lors de la seconde
moitié du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
    Un premier décret publié en octobre dernier a déjà produit
ses effets puisque le taux de propositions favorables, qui était
de 40% en 2012, atteint 61% aujourd'hui, a souligné la porte
parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.  
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    NEW YORK - Novak Djokovic et Victoria Azarenka ont tous deux
remporté hier des victoires écrasantes pour leurs premiers
matches de l'US Open de tennis, au cours d'une journée où tous
les Français en lice se sont qualifiés, à l'exception de
Paul-Henri Mathieu qui a cédé face à l'Allemand Tommy Haas.
    Un an après sa défaite face à Serena Williams au cours d'une
finale âprement disputée, Victoria Azarenka a infligé sur le
court Arthur Ashe une cuisante défaite 6-0 6-0 à l'Allemande
Dinah Pfizenmaier.