VIENNE - L'Iran juge impossible de parvenir à un accord sur le nucléaire d'ici ce soir, a rapporté l'agence de presse iranienne Isna, un avis que n'est pas loin de partager le chef de la diplomatie allemande qui fait état de la persistance de "divergences profondes".

Selon l'agence Isna, qui cite un négociateur iranien dans l'identifier, Téhéran et les grandes puissances du P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ne vont pas avoir d'autre choix que de s'entendre sur un nouveau délai pour mener à bien les négociations.

"Au regard du peu de temps qu'il reste avant la date-butoir et du nombre considérable de questions qui doivent être discutées et auxquelles il faut répondre, il est impossible d'atteindre un accord d'ensemble définitif d'ici le 24 novembre", a déclaré le négociateur cité par Isna.

Le dernière ligne droite des négociations pour parvenir à un accord définitif sur le nucléaire iranien a commencé mardi à Vienne, avec l'objectif de limiter le programme nucléaire de la République islamique en échange d'une levée des diverses sanctions internationales qui pèsent sur le pays.

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TUNIS - Les Tunisiens ont voté hier pour désigner leur chef de l'Etat lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, près de quatre ans après la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali.

Aucun résultat officiel n'a encore été communiqué mais peu après la fermeture des bureaux de vote, à 18h00 (17h00 GMT), le directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi a déclaré à la presse que le candidat de l'alliance laïque Nidaa Tounes arrivait en tête avec au moins 10 points d'avance.

Béji Caïd Essebsi, un ancien responsable tunisien, et le président par intérim sortant Moncef Marzouki, représentant le parti islamiste Ennahda, sont les grands favoris du scrutin, point d'orgue de la transition démocratique souvent chaotique entamée après la "révolution de jasmin" de 2011.

L'équipe de campagne de Moncef Marzouki a assuré de son côté que le candidat islamiste serait présent au second tour, qui aurait dans ce cas lieu au mois de décembre, sans fournir de résultats chiffrés.

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JERUSALEM - Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a approuvé hier un projet de loi instaurant le statut légal d'Israël comme l'Etat-nation du peuple juif, une initiative qui, selon ses adversaires, affaiblit les fondements démocratiques du pays et les droits de sa minorité arabe.

Les partisans de cette mesure, y compris le Premier ministre Netanyahu, ont promis que le projet de loi qui a accentué les divisions au sein de la coalition gouvernementale garantirait une égalité complète entre tous les citoyens israéliens.

Cette initiative était soutenue par les ministres de la droite et de l'extrême-droite face à leurs collègues du centre. Par 15 voix contre sept, le gouvernement a approuvé trois versions du projet de loi qui pourraient être fusionnées ultérieurement.

Alors que la rédaction finale du projet n'est pas encore achevée, le ministre de la Justice a mis en garde contre la tentation de donner aux valeurs juives, fondées sur la religion et l'histoire, une prééminence sur les principes démocratiques garantis par les pouvoirs législatif et judiciaire.

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BAGDAD - Des soldats irakiens appuyés par des miliciens chiites et des peshmergas kurdes ont repris hier le contrôle de deux localités tenues depuis plusieurs mois par les combattants de l'Etat islamique et ont rouvert le principal axe de liaison entre Bagdad et la frontière iranienne, selon un responsable kurde.

Cette prise des localités de Djalaoula et de Saadiya situées à quelque 115 km au nord-est de Bagdad n'a pas été confirmée de manière indépendante.

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GARDEZ, Afghanistan - Au moins 45 personnes ont été tuées hier dans un attentat suicide visant les spectateurs qui assistaient à la finale d'un tournoi de volley-ball dans la province de Paktika dans l'est de l'Afghanistan.

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MAIDUGURI, Nigeria - Plus de 25 personnes, pour la plupart des pêcheurs, ont été abattues lors d'une attaque menée contre une communauté enclavée de l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, fief des islamistes de Boko Haram, indiquent la police et des témoins.

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NIAMEY - Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, s'est déclaré optimiste pour le dernier Français retenu en otage dans le monde, Serge Lazarevic, et a formé l'espoir d'une libération prochaine.

"Je suis tout à fait optimiste. Vous savez que récemment on a eu la preuve de vie. On a eu la preuve que l'otage se porte bien", a-t-il déclaré à des journalistes, en marge de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, à Niamey.

"Je forme l'espoir que l'on arrivera probablement à créer les conditions très prochainement de sa libération", a-t-il ajouté.

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STRASBOURG - Le ministre français de la Défense a rendu hommage hier aux troupes françaises et africaines qui ont libéré Strasbourg du nazisme il y a 70 ans et estimé qu'un même combat devait être mené contre "la barbarie" et notamment l'islamisme radical.

Jean-Yves Le Drian a justifié l'engagement militaire de la France au Mali, en Irak et en Centrafrique par la nécessité de garantir sa sécurité, la défense des valeurs démocratiques et l'assistance aux peuples qui l'ont aidée à se libérer.

"Hier, cet ennemi terrorisait nos familles et asservissait en Europe des pays entiers. Aujourd'hui, il sème une même terreur parmi des populations amies", a-t-il déclaré en évoquant les "groupes armés terroristes comme Aqmi ou Daech" au Sahel, en Irak et en Syrie.

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PARIS - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a critiqué le futur projet de loi d'Emmanuel Macron, jugeant trop importante l'augmentation du nombre de dimanches lors desquels il sera possible de travailler.

Il a par ailleurs fermé la porte à un éventuel assouplissement des 35 heures, qui serait proposé par un rapport franco-allemand présenté la semaine prochaine, selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

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PARIS - Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l'UMP, a invité les militants à voter pour lui samedi pour éviter la guerre des chefs entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, dont les huées à l'encontre de ce dernier samedi à Bordeaux sont selon lui le symptôme.

Bruno Le Maire affrontera en particulier Nicolas Sarkozy lors ce scrutin mais pas Alain Juppé, qui est considéré comme le principal rival de l'ancien chef de l'Etat pour la primaire qui désignera ensuite le candidat UMP à la présidentielle de 2017.