NEW YORK - L'immigré ouzbek accusé d'avoir tué huit personnes en lançant un véhicule sur une piste cyclable mardi après-midi à New York a été inculpé hier pour cette attaque qu'il a dit être inspirée par l'Etat islamique et avoir préparée depuis un an.

Sayfullo Saipov, 29 ans, qui a été hospitalisé après avoir été blessé par un policier lors de son arrestation mardi, a fait une brève apparition en chaise roulante mercredi soir devant une juridiction fédérale de Manhattan.

Il a été inculpé pour avoir fourni un soutien matériel et des ressources à une organisation terroristes étrangère, à savoir l'Etat islamique, ainsi que pour violences et destruction de véhicules à moteur ayant causé la mort de huit personnes.

Sayfullo Saipov, qui a pu obtenir le droit de séjourner sur le territoire américain grâce à un système de loterie des visas, a déclaré aux enquêteurs qu'il s'était inspiré de vidéos de l'Etat islamique et qu'il avait commencé à préparer son attaque il y a un an, d'après l'acte d'accusation.

Le jeune Ouzbek a également indiqué au enquêteurs avoir fait un essai de véhicule le 22 octobre pour apprendre à faire tourner sa camionnette. Il a déclaré se sentir à l'aise avec ce qu'il a fait.

Les enquêteurs ont retrouvé plusieurs milliers d'images et de vidéos de propagande liées à l'Etat islamique sur un téléphone appartenant à l'accusé.

Par ailleurs, le FBI a annoncé avoir localisé un autre Ouzbek, du nom de Mukhammadzoir Kadirov, qu'elle veut interroger dans le cadre de l'attaque.

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BRUXELLES - Carles Puigdemont, président destitué de l'exécutif catalan, convoqué aujourd'hui par un juge de la Haute cour de justice espagnole à Madrid, a fait savoir qu'il ne répondrait pas à cette convocation mais qu'il était prêt à répondre à ses questions depuis la Belgique où il se trouve.

La Haute cour a entamé une procédure à son encontre pour rébellion, sédition et abus de confiance. La juge de l'Audience nationale Carmen Lamela a convoqué pour jeudi et vendredi Puigdemont et treize autres membres de l'exécutif catalan destitué vendredi dernier par le gouvernement espagnol

Si Puigdemont ne se rend pas à sa convocation, il pourrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt qui l'empêcherait de participer aux élections régionales convoquées le 21 décembre par Madrid, qui a placé la province autonome sous tutelle quelques heures après sa proclamation d'indépendance.

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GAZA - Le Hamas a commencé hier à transférer le contrôle des points de passage de la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne, dans le cadre de l'accord de réconciliation signé le 12 octobre au Caire.

L'accord du Caire, conclu dix ans après le bref conflit qui a permis au Hamas s'emparer de la bande de Gaza, a ouvert la voie à la formation d'un gouvernement d'union avec lequel le Premier ministre israélien a exclu de négocier tant que le mouvement islamiste n'aura pas reconnu le droit à l'existence de l'Etat hébreu et renoncé à la lutte armée.

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ANKARA - Vladimir Poutine, en visite en Iran, et Hassan Rohani ont appelé toutes les puissances signataires de l'accord international de juillet 2015 sur le nucléaire iranien à respecter leurs engagements.

La déclaration, également signée par le président de l'Azerbaïdjan, a été adoptée hier à l'issue d'un sommet trilatéral qui s'est tenu à Téhéran sur fond de tensions renouvelées entre les Etats-Unis et la république islamique.

Le président américain Donald Trump a refusé le 13 octobre dernier de certifier que l'Iran respectait les clauses du Plan global d'action conjoint (JCPOA), fragilisant cet accord.

Outre l'accord de Vienne, le président russe et ses interlocuteurs iraniens ont également évoqué le conflit syrien et les relations bilatérales, selon la télévision publique.

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ROME - Les corps de sept migrants ont été découverts hier dans une embarcation dérivant au large de la Libye, tandis que 900 personnes ont été secourues dans plusieurs opérations menées dans le sud de la Méditerranée, a annoncé la garde-côtes italienne.

Quelque 900 autres migrants ont été secourus lors de huit missions distinctes, a-t-il ajouté. Tous seront convoyés vers l'Italie dans le courant de la semaine.

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LONDRES - Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a présenté sa démission hier, a annoncé un porte-parole du secrétariat à la Défense.

Michael Fallon est accusé par la presse d'avoir, en 2012, posé sa main sur l'un des genoux d'une journaliste de radio.

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WASHINGTON - Donald Trump devrait annoncer aujourd'hui avoir choisi Jerome Powell, un des membres du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des Etats-Unis, comme prochain président de la banque centrale américaine.

Jerome Powell, qui est âgé de 64 ans, était déjà considéré comme le favori pour succéder à Janet Yellen dont le mandat expire en février prochain.

Le choix présidentiel devra être confirmé par le Sénat.

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PARIS - Le gouvernement pourrait remettre en place l'état d'urgence, qui a pris fin le 1er novembre après près de deux années de régime d'exception, a indiqué hier le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.

"S'il y avait un meurtre de masse, comme ce qu'on a pu connaître au moment du Bataclan, c'est possible qu'on soit obligé de le remettre", a-t-il déclaré sur BFM TV.

"Mais je pense que la loi que nous avons fait passer nous permet de gérer la situation et surtout de prévenir un certain nombre d'attentats", a poursuivi Gérard Collomb, faisant allusion à la loi antiterroriste appelée à prendre la suite de l'état d'urgence dès mercredi.

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PARIS - La cour d'assises spéciale qui juge depuis le 2 octobre Abdelkader Merah, le frère aîné du tueur de militaires et d'écoliers juifs de Toulouse et Montauban, doit rendre son verdict aujourd'hui.

Les avocats d'Abdelkader Merah ont plaidé l'acquittement. Le ministère public a requis la réclusion à perpétuité.

Mohamed Merah a été tué le 22 mars 2012 à Toulouse après avoir abattu trois militaires, trois écoliers juifs et le père de l'un d'eux, les 11, 15 et 19 mars.

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LYON - Un groupuscule qui se présente comme un collectif de femmes libertaires a revendiqué l'incendie volontaire qui a ravagé la gendarmerie de Meylan, en Isère, dans la nuit du 25 au 26 octobre.

Dans une longue lettre de revendications publiée mardi sur le site internet "Attaque, chronique de la guerre sociale en France", ces femmes expliquent vouloir "détruire le genre" et disent avoir "concrétisé cette envie de revanche en s'organisant pour attaquer la gendarmerie de Meylan".

Le 21 septembre dernier, un autre incendie criminel visant la caserne de gendarmerie de Grenoble avait déjà été revendiqué par un groupe libertaire d’extrême gauche.